La ville de Bobo-Dioulasso, capitale culturelle du Burkina Faso, vit au rythme de la 11ᵉ édition du IN-OUT Dance and World Arts Festival, un événement incontournable pour les amateurs d’arts et de cultures. Le festival, qui se déroule du 14 au 21 décembre 2024, met à l’honneur la richesse des expressions artistiques locales et internationales. Depuis son ouverture officielle le 14 décembre, le festival enchaîne les spectacles et les activités diverses, captivant un public enthousiaste.
Un démarrage vibrant
La matinée du samedi 14 décembre a marqué le début des festivités avec une cérémonie d’ouverture suivie de plusieurs événements. La soirée a ensuite été animée par des performances de danse et de théâtre d’une grande qualité. Parmi les moments forts, on retiendra le spectacle de danse « Les Inachevés » de Djibril Ouattara, une production burkinabè émouvante qui a touché les spectateurs par sa profondeur artistique. Le public a également pu apprécier la performance « La Toile » de Cié Téné, une collaboration entre le Burkina Faso et la France, ainsi que la pièce de théâtre « Tu dis PDI » des Récréâtrales, qui a mis en lumière des thématiques sociales d’actualité.
La soirée a aussi vu un concert énergique avec Isidore Koumbia, Couple Mondial et Massa Coulibaly, apportant une touche musicale festive à cet événement .
Une deuxième journée placée sous le signe de la diversité
Le dimanche 15 décembre, la programmation s’est intensifiée avec des prestations variées. Le conte, traditionnellement ancré dans la culture burkinabè, a été honoré avec Minata Diené et Arouna Traoré, qui ont enchanté le public avec des récits fascinants. La danse « Tugu-Da » de Farage , Barka; une création burkinabè, a également captivé les spectateurs .
Un autre moment marquant de cette deuxième journée fut le défilé de mode, où le créateur Mano Ouédraogo a présenté sa collection Mano Design. Ce défilé a permis de mettre en lumière la richesse stylistique de la mode burkinabè, avec des créations mêlant élégance et culture traditionnelle.
En interview, le styliste est revenu sur son parcours inspirant : « J’ai commencé la couture dès la classe de 6ᵉ. En 2013, j’ai créé ma marque « Mano Design », avec un message fort : il faut valoriser nos vêtements et nos cultures à travers nos pagnes traditionnels dont le Kôkô dunda », a-t-il déclaré.
Le défilé des enfants de la ville, a ajouté une touche émouvante à cette célébration .
Une fête qui touche le cœur des festivaliers
Les festivaliers ont exprimé leur satisfaction à l’issue de cette deuxième journée. Salimata Sanou, une spectatrice émue, a partagé son ressenti : « Je suis très contente de voir ce genre de spectacle à Bobo-Dioulasso, surtout avec nos enfants. Les tenues présentées sont magnifiques et respectent notre culture. Nous devons préserver et valoriser nos traditions, car personne d’autre ne viendra le faire pour nous. » Ces témoignages illustrent la fierté et l’importance de cet événement pour les habitants de la région.
Le programme continue
Ce lundi 16 décembre, le festival poursuit sa programmation avec des événements variés : le projet Demba Don Danse Exchange, la danse « Kouma Féréleen » de Moussa Samaké, la pièce de théâtre « Le Soupir de la Conscience » de Cié Sotigui Kouyaté, et des contes racontés par François M. Bamba. L’événement se déroule dans une ambiance conviviale, tout en mettant en avant les talents locaux et les collaborations internationales.
Le IN-OUT Dance and World Arts Festival offre une véritable immersion dans les arts du monde, avec des spectacles inédits chaque jour jusqu’à son apothéose, prévue le 21 décembre. Sous le thème « Nous célébrer », le festival constitue une plateforme de partage, de réflexion et de fête autour de la diversité culturelle.
Ne manquez pas l’occasion de vivre cet événement exceptionnel
Si vous êtes à Bobo-Dioulasso ou dans ses environs, ne manquez pas cette occasion unique de découvrir des artistes de talent et de célébrer ensemble la culture sous toutes ses formes. Les festivités se poursuivent jusqu’au 21 décembre, offrant des moments d’émotion, de réflexion et de réjouissance à tous ceux qui s’y rendront.
Annaïsse Pakotogo (correspondante)