mer 4 décembre 2024

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29e édition des NAK : Des exposants entre espoir et désarroi

L’édition 2024 des Nuits Atypiques de Koudougou (NAK) tend à son apothéose. A quelques heures du clap final, Infos culture du Faso y a fait un tour dans l’après-midi de ce samedi 30 novembre 2024, pour non seulement tâter l’ambiance générale mais surtout s’enquérir de l’état du marché. Si des exposants clament leur satisfécit et espère le marché, d’autres par contre, semblent dans le désarroi face à la morosité depuis le début de l’édition.

Musique à tendance diverse et variée, tintamarre de spots par ci par là. Des affiches à l’effigie des NAK et des logos de partenaires. C’est tout une symphonie et un décor enchanteur qui accueillent les festivaliers à quelques lieues du site. À l’intérieur, maquis et espaces grillades se côtoient avec une diversité de gastronomies. Dans la rue marchande, sont exposés une multitude d’objets, pagnes traditionnels kôkô dunda, produits pharmaceutiques, déodorants. C’est un ensemble où chaque festivalier y trouve son compte.

Dame Tingara, exposante de déodorants à cette édition des NAK 2024

Venue de Ouagadougou, dame Tingara expose à cette édition des NAK une variété de déodorants traditionnels. Même si la clientèle se fait rare, cette trentenaire se dit satisfaite. « Ça se passe bien à notre niveau. Le marché n’est pas comme on le souhaite mais c’est déjà bien. Comme c’est la fin d’année, ça se comprend également. Sinon nous arrivons à écouler nos produits tout doucement. Nous vendons de l’encens du Mali, du Niger, du Tchad et il y a bien d’autres produits pour les femmes », a-t-elle fait savoir tout en saluant le comité d’organisation pour le pari réussi de cette édition.

Roger Guigma, «le marché va tout doucement»

Comme Dame Tingara, Roger Guigma est exposant venu également de Ouagadougou. Anti-palu préventifs et curatifs, des produits contre le diabète, le pancréa, les ulcères, colopathie sont autant de produits de la pharmacopée que ce dernier expose. Pour lui, en effet, le marché manque d’engouement comparativement à l’édition dernière. Cela, justifie-t-il, est en partie dû à la crise sécuritaire que traverse le pays. « Le marché va tout doucement. Mais ce n’est pas comme l’année passée. Comme le pays est aussi en crise sécuritaire, c’est pour cela », estime Roger Guigma. Mais au-delà de la situation sécuritaire, ajoute-t-il, les prix d’entrée fixés à 500 f pour la rue marchande et 1000f pour l’ensemble du site ne sont pas de nature a attiré les festivaliers. « Les prix d’entrée sont un peu chers. S’ils pouvaient faire le tout à 500f, cela nous aurait beaucoup de même que les visiteurs », Roger Guigma plaide-t-il.

C’est du reste ce que fait savoir également Zarata Ouédraogo. Pour cette tenante de maquis et espace grillade, les prix d’entrée sont en grande partie la cause de la morosité du marché. « Si les jeunes enfants viennent pour assister, ils ne peuvent pas avoir accès au site du fait des prix d’entrée élevés. Pourtant, eux, ils peuvent acheter 100f, 500f, ça nous fait du marché. Mais de la sorte, c’est très compliqué. », a-t-elle clamé.

Des festivaliers dans le satisfécit

Même si d’aucuns exposants clament la morosité du marché, les festivaliers, quant à eux se disent satisfaits, ne serait-ce que pour le fait d’assister au festival. C’est le cas de Elsa, étudiante en première année d’histoire à l’Université Norbert Zongo. « Dans l’ensemble, ça va. C’est ma première fois d’assister. On me parlait des NAK depuis fort longtemps et j’ai aussi décidé de venir voir comment ça se passe. En tout cas dans l’ensemble c’est bien », se réjouit-elle.

Jonas Nana «C’est de saluer le Comité d’organisation pour sa constance»

Jonas Naré est également venu pour satisfaire sa curiosité mais surtout se détendre. Contrairement à Elsa, celui-ci n’est pas à sa première participation et salue le comité d’organisation pour sa constance. « Je suis là pour satisfaire ma curiosité et me détendre. J’ai fait le tour de quelques stands m’enquérir des prix des articles. On ne peut pas dit que c’est cher mais vue la situation actuelle c’est compliqué chez tout le monde », avance-t-il. Déjà, aujout-il, « c’est de saluer le comité d’organisation pour sa constance ».

En rappel, les Nuits Atypiques de Koudougou ont débuté en 1996 sous l’impulsion de l’association de Beneem-noma. Et le clap final de cette 29e édition sera donné ce dimanche 01 décembre 2024.

Goussaniba SOURA/ Correspondant (Koudougou)

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