ven 22 novembre 2024

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5ème édition de Marionnettes au féminin : Des femmes de plusieurs nationalités outillées dans le domaine.

Débutée le 5 novembre dernier à Ouagadougou, la formation sur les marionnettes dans le cadre de Filigrane 2018 prit fin le samedi 17novembre. Cette formation a concerné 14femmes issues de six pays de l’Afrique de l’ouest que sont le Benin, la Cote d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Togo et le Burkina Faso.

Cette formation selon un des formateurs Ildevert Méda ; a concerné uniquement que des femmes appartenant déjà à une compagnie théâtrale et étant dans le milieu artiste.
Pour lui, la formation est l’initiation à l’écriture dramatique qui permet de montrer à ces femmes, une forme de structure, c’est-à-dire entre mur classique et montrer comment l’écriture évolue , comment on passe de l’édition à l’exposition, comment présenter le nœud dramatique, comment le faire monter, comment vaincre certains clivages, comment dénouer le nœud de l’histoire jusqu’à chuter et d’ajouter que ces apprenantes ont travaillé comme si elles étaient dans une classe mixe, dans une classe d’hommes, et des techniques, des outils ont été mis à leur disposition afin qu’elles puissent imaginer leur propre culture, et de les faire comprendre les spécificités de la culture dramatique comme le roman, la nouvelle ou d’autres formes.


Ildevert Méda, en s’exprimant, n’a pas pu cacher sa joie, car a-t-il dit, ces femmes ont été au-delà de ses attentes. En effet, sur une formation intensive d’une dizaine de jours, a-t-il indiqué, elles connaissent déjà ce qu’elles ont appris, elles se sont exercées à écrire des histoires qui leur appartiennent et qui ont été présentées en partie par elles « Je suis sur que chacune d’elle repart avec des choses surprenantes si toute fois elles continuaient d’écrire, j e leur est donné l’envie d’écrire. L’intelligence n’a jamais rien écrit depuis que l’humanité existe. Seule l’imagination crée et moi je leur ai appris à la dompter. Elles n’attendent pas d’êtres doctorantes pour créer. L’imagination n’a pas besoin d’être créée. Elles partent décomplexées de l’imagination. Je les ai beaucoup exhorté et encouragé à écrire, à beaucoup s’exercer et je suis très très sur que certaines seront écrivaines et c’est tant mieux, si non, de toute façon, elles sauront comment lire, autrement, comment comprendre les structures des œuvres qu’elles auront à lire, ne ce reste que cela, je crois que c’est quelque chose de gagner ».

La plus part des participantes à l’égard de Oliva Ouédraogo du Burkina, comédienne, conteuse et directrice de festival un village dans une ville, de Vicky Tsiplenon, du Togo, fondatrice Association Evaglo, de Jouvrance Aimenance Akpapaki du Benin et de Camara de la Cote d’Ivoire, toutes unanimes, ont reconnu l’importance et la nécessité d’une telle formation qui a répondu à leurs attentes « les formateurs ont été à la hauteur, je n’ai jamais fait du théâtre. Ildevert nous a appris comment structurer s’est réjouie Camara ».Oliva quant à elle, a expliqué que s’étant toutes retrouvées avec quatre textes, elles lancent un cri de cœur aux sponsors pour les éditer  «  Les formateurs nous ont appris en une semaine ce que d’autres personnes auraient fait en trois mois. Ce n’est pas du tout facile de passer du théatre à la marionnette .

Cependant, Anatole Koama comédien et formateur, nous a fait lion et lionne».
Ildevert Méda tout en se réjouissant une fois de plus d’avoir pu encore partager avec ses collègues artistes sur la technique d’écriture, a espérer que cette expérience acquise par les femmes sera répercutée chacune à sa manière et qu’elles la partageront avec d’autres , ce qui sera très enrichissant pour l’Afrique et d’expliqué que l’innovation cette année, consistait à apprendre à ces femmes à dessiner ,à faire des marionnettes ; des croquis de marionnettes avec des matières recyclables et sans produits chimiques grâce à un atelier de dessein «  Il est vrai que toute histoire est une succession de situations, mais la situation de la marionnette est beaucoup plus précise parce que la marionnette ne peut pas faire un clin d’œil à une autre marionnette et cela est à saluer ».


Le projet qu’il s’est fixé en conclusion, est d’entendre que ces femmes ont répercuté ce qu’elles ont reçu comme formation ailleurs avec d’autres praticiens et praticiennes «  c’est cela le projet que je me fixe ; je me dis que ce sera bien que cet accouchement puisse produire d’autres accouchements et que cela se démultiplie et qu’il y’ait beaucoup d’auteurs femmes et hommes partis de cela, c’est l’espoir entoucas que je fonde pour ce projet ».

Filigrane est un espace de promotion des arts de la marionnette. C’est un cadre de formation continue pour les marionnettistes en Afrique, une contribution à la valorisation de l’expertise nationale et un levier pour la conquête d’un public : loin d’être une simple rencontre des praticiens de la marionnette, Filigrane est une véritable Ecole africaine de la Marionnette.
Marionnettes au féminin est un aspect du projet Filigrane. C’est une prise en compte effective du genre dans les pratiques artistiques, notamment dans le domaine de la marionnette et du théâtre d’objets.
Débutée en 2011, cette initiative a permis à plus d’une vingtaine de femmes de la sous région d’acquérir des assises professionnelles dans le domaine de la marionnette.
Dans le cadre de Filigrane 2018, la 5ème édition de Marionnettes au féminin se penche de manière pratique sur «  Le processus de création d’un spectacle de marionnettes »

Téné Bénédicte OUEDRAOGO.

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