Ouagadougou accueille du 11 au 13 novembre 2021, la toute première édition des 72 heures du Faso Dan Fani. Le top départ a été donné ce jeudi 11 novembre 2021 à Ouagadougou.
<<Contribution du Faso Dan Fani dans l’économie du Burkina Faso>>, c’est autour de ce thème que se tient la toute 1ère édition des 72 heures du Faso Dan Fani. Et c’est en la présence de Madame Sika Kaboré, épouse du Président du Faso, et patronne de la cérémonie, que le ton a été donné pour les activités de cette édition, ce 11 novembre 2021 du côté du SIAO. Il s’agit durant ces tois jours de mener des activités qui entre en ligne droite avec la promotion et la valorisation du pagne tissé, issus de l’ensemble des localités des 13 régions du Burkina Faso. Et pour ce faire, elles étaient des centaines ces femmes, en provenance de tout le pays, à rallier la capitale burkinabè pour célébrer ce pagne tissé.
Madame la présidente de la Fédération nationale des tisseuses du Burkina Faso (FENATI-BF), Justine Kafando, a dans son allocution, salué madame la première dame ainsi que les parrains pour avoir accepté d’accompagner l’idée de la FENATI-BF. « Ces dernières années, les autorités dans leur entièreté, se sont mis au premier plan par de bels exemples afin de garantir la promotion et la valorisation du pagne tissé le Faso Dan Fani au Burkina Faso. Et fort du constat que ce patrimoine culturel vestimentaire contribue énormément à l’amélioration des conditions de vie des familles, passant par la lutte contre la pauvreté à l’autonomisation économique des femmes et en particulier à l’économie du pays. C’est dans cette dynamique de promotion et de valorisation que cet événement a vu le jour », a-t-elle expliqué.
Concrètement, plusieurs activités sont prévues durant les trois jours qui marqueront cette édition de célébration du Faso Dan Fani. Ce sont entre autres un panel sur le thème de l’édition <<contribution du Faso Dan Fani dans l’économie du Burkina Faso>>, une nuit dédiée au pagne tissé, ainsi qu’une exposition-vente de pagne tissés issus des 13 régions du pays. A noter qu’un défilé des différentes représentations des régions du pays ont ponctué cette cette cérémonie, au plus grand bonheur des officiels et du public présents.
Pour la patronne de la cérémonie, Madame Sika Kaboré, l’idée d’associer son image à cet événement se justifie par le fait de l’intérêt qu’elle accorde à la condition de la femme au Burkina Faso; condition selon elle, que le Faso Dan Fani et sa récente labellisation ont contribué à améliorer considérablement. « C’est vrai que nous célébrons aujourd’hui le Faso Dan Fani mais nous célébrons d’abord un métier, celui de tisseuse. Au-delà de l’aspect économique, les produits issus de ce métier permettent de rendre à l’être humain toute sa dignité. Ce pagne est une valeur sûr de notre identité culturelle. Et cet événement nous offre l’occasion de faire une rétrospective sur l’odyssée de ce patrimoine », a-t-elle laissé entendre avant de souhaiter que de fortes recommandations sortent de ces 72 heures de festivités et de réflexion.
Madame Louise Anne Go, ministre déléguée en charge de l’artisanat, représentante du ministre en charge de l’artisanat Harouna Kaboré, s’est saisie de l’occasion pour prendre la parole au nom de tous les parrains (la ministre de la culture et celle en charge de la femme), pour saluer cette initiative de la FENATI-BF. À l’en croire, le Burkina Faso est l’un des plus grands producteurs de coton en Afrique de l’ouest, mais malheureusement moins de 2% de ce coton est transformé localement. Foi de quoi selon elle, il est important de féliciter l’ensemble de tisseuses pour leur contribution à transformer cette matière première, réduisant par ricochet le fort taux de coton exporté à l’état brute.
Par ailleurs, elle a renouvelé sa disponibilité ainsi que celle de ses homologues ministres co-parrains de la cérémonie, à apporter tout le soutien nécessaire au développement du métier de tisseuse. Rappelons que cette cérémonie a été l’occasion pour la présidente de la FENATI-BF de faire quelques recommandations au nombre auprès des autorités, au nombre desquelles on peut citer l’institutionnalisation d’une journée nationale du port du Faso Dan Fani.
Boukari OUÉDRAOGO