L’association Watinoma a célébré la Fête de la Poissonnerie ce week-end à Koubri pour la valorisation des mets et des produits locaux. En effet, à travers ses actions, l’artiste Hima Hado fait la promotion de l’art culinaire local tout en invitant les uns et les autres à produire et consommer burkinabè. INFOS CULTURE DU FASO a pris part à cette manifestation gastronomique et musicale tenue précisément au Bio Resto de la localité. L’occasion pour nous de tendre notre micro à quelques clients et invités spéciaux. Ci-dessous, ceux-ci s’expriment au micro de Moussa Kaboré alias Filasko. Ils donnent leurs avis concernant cette initiative de la vedette avec son Association Watinoma. Lisez !
Après avoir créé le champ biologique (bio) il y a de cela quelques années, l’Association Watinoma avec à sa tête la reggae star Hima Hado a lancé récemment un restaurant biologique à Koubri appelé BIO RESTO DE KOUBRI. Au-delà de faire la promotion de la culture bio, les initiateurs invitent maintenant les burkinabè à cuisiner et manger bio au regard des avantages pour l’homme et la nature. A l’occasion de la Fête de la Poissonnerie ce week-end, les invités ont pu déguster divers plats bio. Ils se disent très satisfaits de la qualité et de l’originalité de la nourriture proposée. C’est d’ailleurs la promotion de l’art culinaire burkinabè et africain qui est ainsi faite.
« Produisons burkinabè, consommons burkinabè » !
Hamed Alex Lawal (homme de médias très célèbre): « C’est une très belle initiative à saluer. C’est ce qui manquait chez nous que l’artiste Hima Hado a vu. Le connaissant aussi, on sait qu’il déborde d’idées. Il est en avance sur son temps. Vu ce qu’il a eu à faire jusqu’à penser un restaurant Bio. Ce qu’il faut ajouter, c’est que ce n’est pas simplement un restaurant bio parce que tout ce qu’on mange comme bio ici est produit dans son propre champ(…). Déjà Hima est un artiste qui, sur le plan musical, a démontré ses talents. Il a fini avec le plan international. Et, le fait de revenir se faire connaître chez lui est positif (…). Bien entouré, il a aussi l’art d’écouter. C’est ce qui fait d’ailleurs sa force. Malheureusement il y a des artistes qui sont talentueux mais, ont la tête en l’air (…) ».
Maman Africa, Artiste musicien :
« Nous sommes en train de trop courir. Je pense qu’il est temps qu’on s’arrête pour consommer bio car c’est manger naturel. La culture biologique est un système de production naturel sans l’utilisation d’engrais et de pesticides. Vous pouvez venir tous les week-ends à Koubri pour déguster des plats bio (…) ».
Lysa Charmillot de la suisse ; bénévole à l’association Paas Neeré dont le but est de s’occuper des enfants en situation de handicap:
« Nous sommes venus depuis Ziniaré. Nous connaissons bien Hado, c’est pourquoi nous sommes venus le soutenir aujourd’hui. On a pris des brochettes de capitaine en entrée. C’était vraiment très bon. Ensuite nous avons mangé de la salade, des crevettes, du riz au ‘’soumbala’’. On a bien apprécié. La particularité est de savoir que tout vient du barrage à côté et se dire qu’on mange quelque chose de local. C’est vraiment très appréciable ».
Elie Ouédraogo : Producteur dans la filière légumineuse à Koubri : « tout comme la production, la cuisine est un art. Et nous devons nous concentrer sur notre savoir-faire afin de proposer des aliments qui sont vraiment sains. Lorsqu’un pays a faim, il ne peut pas penser son développement. La culture de produits alimentaires contribue à lutter contre la faim de façon générale. Avant de parler de développement, il faut finir avec la faim. Et cela passe par la production et l’art de cuisiner (…) ».
Propos recueillis de Moussa Kaboré dit Filasko