Les organisateurs du SIPAO (Salon International du Prêt-à-porter Artisanal de Ouagadougou) étaient face à la presse, ce jeudi matin. Tout l’enjeu de cette rencontre entre acteurs du domaine de la mode et hommes de médias était d’annoncer la 2e édition de cet « événement culturel d’envergure internationale bâtit autour d’un salon d’exposition vente de prêt-à-porter artisanal ». Se voulant annuel, le SIPAO revient cette année du 1er au 09 décembre prochain dans la capitale burkinabè, précisément à la Place de la Nation située au cœur de la ville. Durant plusieurs jours, les acteurs de la filière mode africaines se retrouveront pour des moments de bonnes affaires. L’occasion sera également de réfléchir autour du thème: « Quel prix et quelles qualités pour des prêts-à-porter compétitifs ». Plus de détails !
Selon la déclaration liminaire de cette conférence de presse ce jeudi 25 octobre 2018 pour annoncer les couleurs de ce deuxième rendez-vous, le Salon International du Prêt-à-porter Artisanal de Ouagadougou (SIPAO) est né d’un constat clair. Cela est que: » Les créateurs de mode africain ont un marché très réduit. Dans les pays où ils exercent, la demande en terme de prêt-à-porter est très faible du fait que beaucoup estiment que les vêtements dont chemises, pantalons, vestes et autres produits créés ne sont pas à la portée de bourses moyennes ». Les populations préfèrent s’habiller avec des prêt-à-porter importés dits « chinoiseries » sans tenir justement compte du « rapport qualité-prix ». De sorte à ce que ce type de vêtements malheureusement inondent nos marchés et pire, certaines foires artisanales se laissent surprendre en voyant leurs stands dominés par ces produits venus d’ailleurs de l’Afrique au détriment des créations locales. Rappelons que la première édition du SIPAO s’est tenue du 27 novembre au 03 décembre 2017 passé sous le thème central : « Prêt-à-porter artisanal, matière première locale, transformation, création, conquête des marchés et emplois ». Ayant connu « plein succès », SIPAO qui d’ailleurs suscite progressivement l’engouement des créateurs de mode, mannequins, distributeurs… revient à son deuxième acte. Et ce, du 1er au 09 décembre 2018 dans la capitale burkinabè, précisément à la Place de la Nation située au cœur de Ouagadougou. En effet, différentes catégories professionnelles se confronteront entre autres tisseuses, fabricants de fils, couturiers, créateurs de mode, mannequins, fabricants de matériels de réalisation, agences de mannequinat, écoles de couture, experts du textile, distributeurs de fils et de produits finis, partenaires financiers et industriels industries du textile, bref, l’ensemble des acteurs de ce monde. L’idée est simplement, selon le « doyen de la création », Idé Mava et ses collaborateurs de créer un cadre de concertation multisectoriel de la mode et la valorisation du prêt-à-porter artisanal. Organiser l’événement de salon dans le respect des activités inscrites au programme au profit de centaines de participants au salon d’exposition, de centaines d’acheteurs et de milliers de visiteurs par jour. Améliorer les créations et les relations interprofessionnelles et celles entre marques de mode. Notons également, la mise en avant de l’ensemble des services, solutions et dispositifs existants et dédiés aux entreprises du secteur tout en encourageant l’innovation au niveau du contient et particulièrement du Burkina.
Au présidium de cette conférence de presse de lancement on cite, le concepteur Idé Mava, Koro DK la marraine, Dao Man Creation, Alain Dabilgou chargé de communication du SIPAO, Madame Ouattara née Coulibaly Djénébou, créatrice de mode et PDG de ZOUKANA CRÉATION et Responsable de la troupe ZOUKANA. Ainsi que le représentant du jour de la direction de la promotion des industries culturelles et créatives (DPICC) qui est venu témoigner le soutien et l’accompagnement de cette structure culturelle au service des créateurs.
Au programme de l’édition 2018, sous le thème » Quel prix et quelles qualités pour des prêts-à-porter compétitifs », on aura « un grand salon d’exposition- vente, deux grands défilés de mode » dont l’un sera ouvert au public et l’autre fermé. C’est-à-dire exclusivement réservé aux professionnels du milieu. On aura aussi des rencontres professionnelles et une compétition de » LA PLUS BELLE ÉTOFFÉ TISSÉE DU FASO DANFANY « . Pour la présente, des innovations sont annoncées. Surtout la mise en place d’une commission pour sélectionner les tenus qui seront présentées au cours du défilé fermé en question. Sans oublier que les porteurs prévoient un stand dit: DÉCOUVERTE DE NOUVEAUX TALENTS pour l’exposition des créations de 10 talents inconnus sélectionnés suivant des critères bien définis.
Convaincu que « c’est ensemble » qu’ils arriveront, le SIPAO entend compter sur l’adhésion et l’accompagnement de tous afin d’atteindre l’objectif global poursuivi qui est de faire en sorte que « naisse une véritable industrie de la mode africaine qui drainera tous les continents ». Et qui, d’autre part, attirerait des jeunes à emboiter le pas des doyens. Le SIPAO se résume à une » perche tendue » aux hommes dudit domaine afin que ceux-ci passent de l’état passif à celui actif.
Rendez-vous du 1er au 09 décembre 2018 à la Place de la Nation à Ouagadougou pour SIPAO acte 2.
Moussa Filasko KABORÉ