Le Coordonnateur du Festival Culturel « YINIMBAAYI » de la région du Centre-est, Drissa Tarnagda , est allé remettre le prix Spécial « Jean-Pierre Gingané » 2018 au doyen de la musique burkinabè Oger Kaboré. Il reçoit cette distinction dans la soirée de ce samedi 8 décembre à l’issue de la troisième édition dudit festival tenue du 16 au 25 novembre dernier dans la ville de Tenkodogo.
Le « YINIMBAAYI » est considéré comme l’une des plus grandes activités dans cette partie du pays. Autour de diverses activités socioculturelles et éducatives, le mouvement mobilise visiblement les ressirtants au niveau national et international. Pour les porteurs du projet, c’est de faire en sorte que les patrimoines et valeurs culturelles du pays ne se perdent pas. Cela en reconnaissant la part contributive des acteurs dans le rayonnement du pays dans ce volet. D’où le concept du prix « Jean-Pierre Guingané » décerné spécialement à chaque édition du festival à un fils de la région sans distinction de domaine d’activité, d’éthine et de religion.
» Le plus important c’est sa conviction à l’avancement de la culture. Cette année, le choix est tombé sur le tonton Oger qui est de Koupéla donc de la région du Centre- est. Il a bercé pas mal de burkinabè du monde entien par ses musiques comme « DUNDA Ya Kibsa », a expliqué le Coordonnateur.
En effet, l’artiste Oger Kaboré représente l’un des pionniers de la musique burkinabè. Celui-ci devait être présent à la cérémonie de la troisième édition pour recevoir son prix. Pour des raisons de santé, il n’a pas pu effectuer le déplacement aux côtes des siens. Finalement c’est ce samedi soir à son domicile à Ouagadougou qu’il récupère son trophée des mains du coordonnateur du festival, Idrissa Tarnagada, artiste Comédien et Cinéaste de formation évoluant aussi dans l’événementiel.
En tant que doyen de culture et fils de ladite région, le » père » Kaboré prodigue aux organisateurs, des conseils à travailler à mieux mûrir et agrandir cette activité qui, selon lui, fait la fierté de la culture burkinabè.
» C’est un honneur pour moi de recevoir ce prix . Je l’en remercie. Je souhaite que le festival pousse des ailles et que ses fruits puissent bénéficier à toute la nation et à la jeunesse », dit-il.
L’ambition , selon le coordonateur , est que bientôt Yinimbaayé devienne comme la SNC, le FESPACO, le SIAO, Les NAK. Créer un cadre durable pour promouvoir les différentes troupes de danse, musiciens, conteurs. Surtout les faire découvrir et en même temps les vendre à l’étranger.
Né en 1949, Oger Kaboré est par ailleurs fonctionnaire de l’État à la retraite. Avant ce tout décerner ce prix qu’il recoit fraîchement, l’homme compte plusieurs distinctions comme il a été élevé au rang de Chevalier de l’Ordre du mérite . La remise du présent trophée s’est faite en présence d’une équipe de INFOS CULTURE DU FASO. L’occasion d’échanger avec le doyen autour de sa carrière musicale. Il débute la musique entre 1969 et 1970. Sa première chanson a été diffusée à la radio nationale en 1970. Même si aujourd’hui l’artiste n’est plus tellement sur la scène, il garde un regard constant sur la musique burkinabè.
Retrouvez dans nos prochaines parutions, le résumé de cette entretien avec Oger Kaboré.
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Filasko Moussa Kaboré