C’est par la danse que je veux participer au développement socio-culturel de mon pays » dixit GANSAORE. Ce Mardi 09 juillet 2019 a eu lieu la sortie de résidence de ARZEKA à travers une pièce chorégraphique d’une vingtaine de minute à l’espace ANKATA de Bobo Dioulasso, Olivier Kiswindsida GANSAORE, danseur chorégraphe nous présente sa nouvelle création.
C’est sous des pas de danse expressifs et instructifs que le jeune artiste danseur chorégraphe et formateur en danse Olivier Kiswindsida GANSAORE introduit la sortie de résidence de son nouveau spectacle solo dénommé ARZEKA issue de deux semaines de répétition à l’espace ANKATA sis au secteur 24 de Bobo Dioulasso.
Habillé en débardeur blanc, pantalon jean bleu foncé et pied nu, l’artiste observe un tour de piste sous une musique balafonique de Ali KEITA. Une pièce qui signifie fortune en Mooré exécutée avec une énergie et un physique athlétique racontant l’histoire passionnante de l’artiste « c’est une histoire de moi-même, c’est mon vécu que j’ai essayé de retracer sur scène » dixit Olivier GANSAORE.
En vingt-cinq minutes, il ébahit le public avec des pas de danses remarquables et des gestes qui laissent à méditer. A travers ce projet, l’artiste appelle à la valorisation de ses qualités et de ses compétences pour participer au développement de sa communauté et apporter son édifice à l’humanité. Il se veut également édifiant, car pour lui, chaque être humain à une mission sur cette terre, il faut la chercher et la trouver pour avoir une direction à suivre dans cette vie et ne pas laisser les apports extérieurs nous influencer.
Projet très innovant et plein d’espoir se félicite Monsieur Maxime COULIBALY, administrateur de l’espace ANKATA qui a eu à le suivre durant toute sa résidence : « Il vient avec une autre chose qui est la richesse et la joie de vivre et l’énergie ainsi que la conviction qu’il dégage est très fort. ».
Comme dans toute activité, l’artiste a surmonté des orages pour arriver jusqu’à la production de son œuvre. Il souligne surtout la difficulté majeure qui est d’être seul avant de parler de difficultés financières. Quant aux objectifs, il se veut ambitieux, avec la danse qui constitue pour lui le principal moyen de communication, son spectacle dans ce sens a pour objectif « d’éveiller les consciences ».
Il va au-delà pour souligner son but de participer au développement socio-culturel de son pays à travers ses productions présentes et futures. Les spectateurs se disent satisfaits et repartent avec une autre idée de la danse contemporaine pour certains et une satisfaction du cœur par la qualité de la danse et le message véhiculé pour d’autres comme le souligne Aziz KABORE, spectateur pour sa première fois : « j’ai maintenant une autre vision de la danse contemporaine et le message est très bien passé ».
Ils sont nombreux comme Olivier GANSAORE, les jeunes pleins de talents mais qui, par manque de soutien sont vite relayés au second plan et leurs espoirs artistiques abandonnés.
Abdoulaye COULIBALY (stagiaire)