Karlos Koffi Babanawo à l’état civil et Karlos Design comme nom d’artiste a commencé la couture en 2010. Il a fait un an de formation et un an de stage afin de pouvoir avoir une base solide pour commencer une carrière durable. Il est d’origine ghanéenne et depuis tout petit il s’intéressait à la mode et cela fait maintenant 9 ans qu’il est dans la mode. Quoi de plus pour attirer notre attention sur ce jeune prodige.
ICF: Quelle a été votre parcours pour en arriver là où vous en êtes ?
KD: Depuis tout petit, j’étais un fan de la mode c’est ainsi que finalement à l’âge de 27 ans je me suis levé et suis allé m’inscrire dans une école de couture. Après l’école de la mode, j’ai fait un petit stage à Abidjan et je suis venu à Bobo-Dioulasso. C’est à partir de Bobo-Dioulasso que je suis arrivé à Ouagadougou. J’ai travaillé pour une dame au moins un an tout d’abord et ensuite j’ai ouvert mon propre atelier de couture.
ICF: Comment se porte la mode au Burkina Faso ?
KD: La mode au Burkina Faso se porte bien tout va à merveille. Par rapport aux années précédentes. Je suis arrivé à Ouaga dans les années 2010 , 2011 et c’était juste les femmes qui s’habillaient beaucoup en pagne. Mais de nos jours mêmes en boîte de nuit les hommes et les femmes portent des pagnes tissés des pagnes wax donc ça nous permets de pouvoir nous exprimer.
ICF: Avec quel genre de tissus travaillez-vous ?
KD: Je travail avec tout sorte de tissu. Les tissus jeans, les pagnes tissés, le wax , le Doko Dunda…
ICF: Parlez-nous un peu de votre pagne « Vivre Ensemble ».
KD: C’est un pagne que j’ai fait teinter moi même. C’est un pagne que j’ai mis en place pour pourvoir marquer la marque Karlos design.
ICF: Quelles sont vos rêves pour votre pagne « Vivre Ensemble »?
KD: Il y’a deux ans que j’ai mis le pagne sur le marché et ça se passe bien. Pendant certains défilés auquel je participe le pagne est utilisé, il y’a d’autres personnes qui ont commencé à produire et utiliser le même pagne et c’est une fierté pour moi.
ICF : Travaillez vous en collaboration avec des tisserands ?
KD: Oui, je collabore avec des tisserands. Pour éviter d’avoir en ma possession des pagnes qui se déteignent et qui sont pas de bonne qualité pour cela, je collabore avec certains directement en qui j’ai totalement confiance.
ICF: Avez vous une préférence entre la coupe masculine et féminine ?
KD: Je fait les deux coupes. Parce que les deux marchent bien et je m’y plais bien.
ICF: Où se trouve votre clientèle, uniquement à Ouagadougou ou dans d’autres régions ?
KD: On a pas de clientèle fixe. Ma clientèle est beaucoup ouagalaise. J’ai plusieurs fois habillé la plupart des artistes du Burkina tel que Imilo lechanceux, Tines la déesse. J’ai aussi des clients à l’étranger qui passent des commandes.
KD: Avez vous reçu des distinctions, des prix ?
KD: Des distinctions des prix ! Je n’aime pas particulièrement participer aux concours, mais je participe à certains défilés. On peux citer entre autre le Marché International de la Mode Africaine (MAIMA) et Ouaga fashion week.
ICF: Quelle différence y’a t-il entre un styliste et un modéliste selon vous ?
KD: Je ne vois pas une différence. Un modéliste et un styliste font à peu près la même chose. Il faut plutôt dire qu’il y’a une différence entre un styliste et un couturier. Le styliste crée et un couturier lui copie les modèles.
ICF: Quelle a été votre dernière collection et où a eu lieu votre dernier défilé ?
KD: Ma dernière collection a été couleur de vie ou j’ai mélanger toute les couleurs du FASO Dafani avec le pagne vivre ensemble pour former un mouvement d’ensemble. Et mon dernier défilé c’était à Ouaga fashion week 2019.
ICF : Qui est votre référence dans le domaines de la mode ?
KD: Je peux citer Charles Lagafel un français et aussi Gil Touré qui sont mes références .
ICF : Les difficultés que vous rencontrez ?
KD : Les jeunes frères n’aiment pas la couture à Ouagadougou, il n’y a pas d’ouvriers. Moi personnellement dans mon équipe, j’ai deux burkinabés quand ils viennent ils repartent ils ne montrent pas une envie de faire la couture. Les faux rendez-vous de la clientèle aussi. Il y’a des tenues qui font des années dans le magasin et cela ne nous arranges vraiment pas.
ICF : Quelles sont vos projets futurs?
KD : Karlos Design a trop de projets, il y’a une boutique de prêt à porter qui ouvrira ses portes bientôt elle est située au quartier Cissin. Je suis aussi sollicité du côté du Gabon et j’ai aussi des projets là-bas.
ICF : Votre mot pour clore
KD: Merci à Infos Culture du Faso d’avoir pensé à moi j’ai été ravis de vous avoir reçus dans les locaux de Karlos Design. Merci également à toutes ces personnes qui me soutiennent et s’habillent avec mes collections.
Rokiyatou SIMPORE (Stagiaire)