À l’occasion de la deuxième édition du Festival des Rythmes du Yatenga (FESRY), les acteurs culturels de la ville de Ouahigouya ont tenu une rencontre d’échange au conseil régional du nord le samedi 19 octobre 2019, exactement comme à la première édition des « 48heures de promotion de la culture au nord » tenu en 2018 où, aucun des objectifs visés par les acteurs n’a été atteint ni envisagé jusqu’à ce jour, cette année encore, les mêmes acteurs se sont réuni pour, dira t-on, faire peut être, « une répétition pédagogique » des mêmes maux d’hier qui les bloque, qui les empêche toujours d’avancer.
Mais cette année la détermination semble être de taille, au vu de l’engouement et de l’importance des discours livrés et de l’optimisme qui s’y dégage, puisque le directeur provincial de la culture au Yatenga, Monsieur Valentin Tino Illy était là et à choquer les principaux acteurs pour leur manque de sérieux, « des rencontres allant dans le sens de vos objectifs ont été tenu à plusieurs reprises, mais aucune démarche ni rien n’a été faite par les artistes de la localité », s’est t’il plaint de manière sage et retenu pour attirer l’attention quant à la nécessité de faire preuve de volonté sur les buts recherchés.
Le message semble être passé cette fois, en témoigne la réaction des participants qui ont de gauche à droite mis à nu les tristes réalités auxquelles la culture est confrontée à Ouahigouya. Jalousie et désunion ont quasiment été souligné par ces derniers pour justifier le non décollage des artistes de la région, choses que Dez Alttino, l’un des grands participants des échanges et par ailleurs parfait exemple de réussite dans le domaine artistique nationale à tenu à élucider de façons professionnelle selon sa propre expérience vécue, « la jalousie est ce qui rend la chose plus fascinante, et chaque artiste doit en faire une arme et travailler à faire mieux que l’autre afin de viser le podium; c’est une sorte de bonne concurrence loyale qui amènera chaque acteur du milieu à se perfectionner et à viser le sommet, et en tout, c’est la culture qui gagne », propos du prince national à l’endroit de ses frères artistes de Ouahigouya.
Autres problèmes soulignés et bien connu de tous, c’est le manque de site approprié pour les manifestations à caractère culturelle à Ouahigouya, en effet, la question de la maison des jeunes et de la culture de Ouahigouya, dont la construction a été longtemps condamné et décrié pour son inadéquation aux cérémonials artistiques a été souligné lors des échanges, interrogations auxquelles le directeurs provincial s’est montré assez évasif sur la question, préférant se montrer optimiste et croire au miracle, Il y’a aussi la salle de spectacle de Ouahigouya dont la qualité est critiquée de la part de plusieurs intervenants, mais que font-ils ? Quelles actions entendent t’ils mener pour résoudre tout ces problèmes ?
Création d’une cellule des artistes du nord
La proposition avait été faite lors des échanges survenus lors de la première édition des 48heures de promotion de la culture au nord, mais jusque-là rien n’a été fait, cette année, sera t-elle la bonne pour créer cette cellule qui aura pour objectifs, l’inter-connaissance des acteurs culturels, leur mise en réseau et en dialogue, mais aussi susciter des logiques de coopération qui sera le cadre idéal pou identifier des pistes opérationnelles pour regrouper tous les artisans du domaine autour des mêmes aspirations et des mêmes combats? En tous cas, la proposition a encore été formulée, mais, encore faut-il le concrétiser. Le défi est donc lancé aux promoteurs Moussa Ouedraogo connu sous le nom de Mouss Didier et à l’ensemble des acteurs culturelles de la région, car ça y va de leurs crédibilité et de leurs propre volonté à s’aider eux mêmes et à militer pour une culture enviable et vivante dans le Yatenga.
Abdoul Aziz Sawadogo