La 7e édition de In-Out dance festival a ouvert ses portes le samedi 1er février 2020 en présence du ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, ainsi que les autorités de la ville et des opérateurs économiques. Les allocutions et les prestations ont ponctué la cérémonie d’ouverture. C’est par une parade qu’a débuté la cérémonie d’ouverture du festival de dance In-Out dance festival, 7e édition. Des dozos, les masques de Dioulassoba, les différents pays invités ont défilé présentant ainsi la quintessence de ce que sera cette édition. Vint ensuite la série des allocutions.
Prenant la parole, le directeur du festival Aguibou Bougôbaly SANOU remercié les autorités ainsi que les opérateurs économiques et toutes qui ont œuvré à la tenue effective du festival qui aurait pu être annulé pour défaut de moyen. Il précise cependant que l’association Tamadia viendrait encore vers eux pour solliciter l’aide. Le parrain de cette cérémonie, Monsieur Al Hassan SIENOU, vice-président de la délégation consulaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Hauts-Bassins, explique lui son accompagnement par le fait le promoteur fait la fierté de la ville et du Burkina Faso en général. Son activité est à accompagner, parce que dit-il, il a eu le courage de revenir dans le quartier qui l’a vu naitre transmettre ses connaissances.
Pour le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme Monsieur Abdoul Karim SANGO, qui a prononcé le discours d’ouverture de In-Out dance, le festival s’inscrit en droite ligne des politiques publiques du gouvernement du Burkina Faso. Le message du gouvernement est que par la puissance de la culture nous devons résister ou nous devons booster hors du pays les phénomènes d’extrémismes violents. ‘’C’est évènement culturel qui mobilise beaucoup de monde, est le signe que qu’en dépit des difficultés que le pays traverse, le Burkina est un état résilient, le Burkina sait faire face à ses difficultés. Toute cette joie, tous ces enfants qui sont l’espoir du Burkina, viennent à travers ce festival révéler aux yeux du monde que le Burkina est en phase de sortir évidemment de ces difficultés.
Parce qu’il n’y a que par la puissance de la culture que l’on peut rassembler ces personnes d’horizons divers. De ce point de vue, le festival In-Out dance bénéficiera de l’accompagnement du gouvernement’’ a-t-il laissé entendre. Le ministre a par ailleurs indiqué qu’il instruirait ses services, dès son retour à la capitale, de faire que certaines factures soient honorées. Pour lui, il n’est pas question de soutenir des festivals qui n’en valent pas la peine et de laisser In-out dance festival. Aguibou Bougôbaly se dit satisfait au regard de la mobilisation ainsi que des engagements qui ont été pris, notamment celui du ministre.
Avant le spectacle d’ouverture qui a mis fin à la cérémonie, le directeur du festival a déclamé un texte poétique sur fond de musique tradi-moderne, sa future création chorégraphique. C’est par ailleurs le fait marquant de cette cérémonie.
Nous vous proposons un extrait de ce texte.
(…) Mère, si tu es à coté de Dieu, dis-lui que depuis ton départ de la terre, il n’y a eu que du sang
Du sang, du sang partout, partout et partout
Dis-lui que suite aux différentes violences depuis 2014
Il y a eu plus de 700 morts et plus de 500.000 déplacés internes au Burkina Faso (…)
Mère, si tu es à côté de Dieu, dis-lui que selon l’OMS,
Il y a eu plus 219 millions de cas de paludisme dans le monde
et que l’Afrique à elle seule supporte 90%
Dis-lui toutes les deux minutes, toutes les deux minutes un enfant de 0 à 5 ans meurt de paludisme avec un taux de mortalité de 93% en Afrique
Mère, si tu es à côté de Dieu ;
Demande-lui pourquoi il a laissé assassiner Dieudonné Manéga
Alors qu’il a trouvé la recette contre le paludisme
Mère si tu es à côté de Dieu, dis-lui que nous avons appris
Que 14 pays africains versent chaque année 14 milliards de dollars américains à la France (…)
Comme convenu depuis 1945 avec les accords de Breton-Woods
Zozo la Fayette, correspondant à Bobo-Dioulasso
