Comme beaucoup d’autres activités qui ont stopper à cause de l’expansion du Coronavirus au Burkina, c’est autour des organisateurs du Grand Prix de Poésie Thomas Sankara, d’annoncer à leurs tours, le report à une date ultérieure, des activités liées à la deuxième édition de la deuxième édition du concours. Lors d’une interview, la coordonnatrice de Afrique Wilila, Noelie HIEN nous donne plus de détails.
Infosculturedufaso.net : Quel est l’impact de cette pandémie pour le monde de la culture dont vous êtes l’un des fidèles acteurs ?
Noelie HIEN : Cette pandémie sans précédent à un impact considérable au Burkina Faso notamment au niveau du secteur culturel en ce qui nous concerne. Toutes les filières de la culture sont touchées. Des arts du spectacle aux arts plastiques en passant par la littérature. Les effets ont été immédiatement visible avec le report d’un événement majeur pour le Burkina et la sous-région qu’est la SNC. Si la pandémie n’est pas rapidement maitrisée, l’impact sera dévastateur pour notre secteur. C’est pourquoi, il faut urgemment bien penser les métiers du secteur culturel. L’on doit travailler à consolider les emplois afin que les uns et les autres travaillent dans un environnement serein.
Quelles impacts de ce report sur le Grand Prix de Poésie Thomas Sankara 2020 ?
Noelie HIEN: Comme vous le savez, le calendrier du GPPTS était symboliquement lié à certains grands moments de la vie de SANKARA. Avec le Comité scientifique, le Jury et le Comité d’organisation, nous avons dû réaménager en tenant compte de l’évolution de la situation. C’est vrai que des frais d’organisation sont ont déjà été engagés, les candidats s’impatientent mais avons décidé de nous adapter à la situation et de publier les résultats en ligne en attendant que l’environnement soit plus favorable.
Que pensez-vous des recommandations faites par le Président ?
Noelie HIEN: Bien qu’ils viennent un peu en retard, les mesures pris par le Président du Faso, permettront à notre pays de travailler à arrêter le flux de contamination du COVID-19. Nous espérons que notre gouvernement se mettra à l’école de la Chine pour nous aider à venir à bout de cette pandémie. C’est vrai que tout cela joue énormément sur notre secteur culture avec des emplois précaires mais c’est encore mieux que la maladie puisse maitrisée au plus tôt.
Quelle est votre contribution en tant qu’acteur culturel afin de contrer la propagation de cette grave maladie ?
Noelie HIEN: « Penser la paix, panser la plaie. » C’est le thème de la présente édition du GPPTS. En traitant cette thématique, c’est aussi notre façon d’interpeller les burkinabè et les africains à penser, réfléchir sur les graines de paix qu’il faille semer dans les esprits. C’est ce qui nous permettra de faire face à toutes difficultés qu’elle soit d’ordre sécuritaire ou sanitaire. La paix bien penser nous permettra également de bien panser, soigne, guérir ces nombreuses plaies qui défigurent notre humanité.
À travers la poésie, nous allons essayer d’apporter la paix dans ces moments difficiles. Parce que la poésie est accessible à tous et dans toutes les langues, nous profitons de votre canal, lancer un appel à vos lecteurs : écrivez tous ces moments de restriction, de perte et de douleur dans des proses et des vers de poésie. Gardez-les précieusement pour vous-mêmes, vos proches ou toute autre personne. Ça vous aidera à rester en paix. C’est en cela que nous disons de façon audacieuse avec les poètes que la poésie peut sauver le monde.
Interview réalisé par Fabrice Parfait Sawadogo
