C’est en substance ce que le Ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme a affirmé ce matin à l’issue de la cérémonie de la signature de convention du projet de la diffusion gratuite des films burkinabé sur les différentes chaînes de télévision. Cette initiative en collaboration avec la Direction générale du cinéma et de l’audiovisuel vise à maintenir les populations chez eux afin de freiner la propagation du corona virus. Elle a été entreprise suite à l’appel du gouvernement burkinabé dans lequel il appelle les différentes structures à étendre la chaîne de solidarité dans cette crise.
Pour revenir aux propos de Monsieur Abdoul Karim Sango, ils sont loin d’être une simple citation. C’est une interpellation à jeter un autre regard sur l’impact et l’envahissement des films étrangers sur notre pays.
Peu de Burkinabé ont suivi Yaaba, Tilaï de feu d’Idrissa Ouédraogo. Peu ont suivi Ruée de l’or de Mamadou Gnanou. Par contre, l’écrasante majorité ont déjà suivi CASA DE PAPEL, les films de Nollywood, etc. Comment est-ce possible? À qui la faute ? Problème de disponibilité des films burkinabé ou c’est une simple indifférence?
Que ce soit l’un ou l’autre, il faudrait que les acteurs du milieu fassent encore plus d’efforts pour vulgariser les films de chez nous car à force de suivre les films d’ailleurs, on est en même temps tenter par leurs cultures, leurs modes au détriment des nôtres. Et cette initiative de la Direction générale du cinéma et de l’audiovisuel est à saluer vivement. Les cinéastes qui ont participé volontiers à ce projet inédit sont à saluer ainsi que les chaînes de télévision ayant pris part.
Comme l’a encore dit le Ministre Abdoul Karim Sango: «accepter regarder les films des autres, c’est renoncer en partie à notre identité.»
Il ne faudrait donc pas que l’initiative soit temporaire, elle doit être continué avec l’aide de l’État même après la crise.
Kayadan Alain Gounabou (Stagiaire)