Dans la dynamique de promouvoir la musique burkinabè et de sa diaspora, Infos Culture du Faso a rencontré dans la Cité de Santa, à l’occasion du festival Niangoloko en fête, Abesig, un artiste musicien qui parle au cours de cet entretien de sa jeune carrière musicale.
Abesig, de son vrai nom Abesig Dari Jonas est un jeune artiste-musicien qui évolue dans le style tradi-moderne et qui vise par la musique la valorisation de la langue et de la culture dagara. En effet, à travers ses titres chantés en dagara et en anglais et tirés des rythmiques des contrées du pays dagara, il contribue à donner une image à la culture dagara par la valorisation de sa danse et sa musique.
L’engagement de l’artiste pour la musique date de son jeune âge et est né de sa passion pour cet art. En effet, pendant qu’il était élève au secondaire, Abesig écrivait ses textes et s’adonnait à la musique malgré l’opposition de ses parents. C’est donc tout naturellement qu’il entre dans la sphère de la musique après ses études secondaires où il mettra sur le marché de disque son premier album. Dans sa musique inspirée des réalités sociales, il dépeint les tares de la société où «le faux amour» guide les relations humaines. « On ne peut pas plaire à tout le monde.
Par ce que tu dis, par ce que tu fais et par ce que tu es, tu feras toujours objet de critiques et de calomnies », prévient-il. Il dénonce ainsi par ses titres les vices de la société et contribue à la sensibilisation et à l’éducation des masses pour une société d’entraide, de fraternité et de solidarité, dépourvue de haine et de jalousie…Les limites linguistiques n’entament en rien la détermination du jeune artiste qui effectue des tournées au Ghana et au Burkina Faso pour la promotion de son album à travers des spectacles. La musique, affirme-t-il, n’est pas seulement la langue, c’est aussi la voix, l’animation, l’occupation scénique et les messages véhiculés.
« Tout comme le football, lorsque tu as du talent dans la musique, plus tu es en action, plus tu es performant » ajoute-t-il. C’est une jeune carrière musicale déjà émaillée de difficultés telles que le manque d’accompagnement des sponsors et des mécènes, les difficultés dans la réalisation des clips…dont la résolution contribuerait à la promotion de la musique tradi-moderne de façon générale. A Niangoloko, Abesig apprécie l’hospitalité de ses « esclaves » et invite à la consommation de la musique du terroir. « Je suis surpris de l’accueil dont j’ai fait objet au Burkina Faso. Je remercie toute la population et les autorités administratives », a-t-il conclu.
Barry Demba Ka