La sixième édition de Camps vacances humour a officiellement refermé les portes dans la soirée de ce jeudi 26 août 2021, à Ouagadougou. Initié par l’humoriste Johness du mythique groupe Génération 2000, ce camp se veut un cadre de formation et de promotion des jeunes qui désirent embrasser le métier d’humoriste.
32, c’est le moindre de jeunes à avoir pris part à cette 6ème édition du camp vacances humour. Ces jeunes apprenants en humour, ont pu renforcer leur capacité en art humoristique. En effet pour le promoteur et formateur Jean Aimé Bayili, plus connu sous le pseudonyme Johness, cette formation permettra de préparer la relève de demain.
« Il faut avouer que nous sommes une génération partante en ce sens su’il faille tendre la perche aux plus jeunes. C’est dans cette belle optique que je me suis dit, qu’est-ce qu’on peut faire pour ces jeunes ? La première édition n’était pas facile, je me suis battu tout seul et on a tenté une expérience. L’innovation cette année c’est qu’on a apporté ce qu’on appelle la chorégraphie humoristique qu’on a essayé d’amplifier », a-t-il martelé.
L’initiative est à saluer car elle valorise la culture burkinabè et aussi permet d’apporter une touche à l’éducation des jeunes. Selon les dires du représentant du ministre de la Culture des Arts et du Tourisme, Marius Lompo, le ministère ne peut qu’accompagner et encourager ce genre de cadre qui participe à la promotion de la culture. « Vous voyez que le thème porté par cette édition est d’actualité: la question du civisme et du respect de l’autorité de l’état. Nous pensons que ce camp, au-delà du divertissement, a participé à sensibiliser ces jeunes à ces valeurs », a-t-il poursuivi.
Pour les apprentis humoristes, c’est une joie pour eux de participer à de telles opportunités. Car l’initiative leur a permis de s’imprégner sur plusieurs techniques en arts humoristiques. Ils ont été initiés à des des modules de formation tels que la technique de prise de parole en public, le comportement sur scène. Ils ont aussi été initiés sur comment raconter une histoire en fonction du public et de l’âge du public.
« On a retenu qu’un humoriste doit rester discret, ne pas être agressif, être sage. Aussi, entre nous les humoristes, on doit être solidaire. Mais il faut se faire former avant d’être humoriste. L’humour, ce n’est pas comme la musique. La musique tu peux la chanter et ça ne plait pas au public et ça passe mais pour l’humour il faut savoir improviser pour pouvoir plaire au public, », a laissé entendre Amidou Wadba, alias Papa des blancs.
En rappel, ces 32 jeunes venus de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Boromo et Dédougou sont tous repartis avec chacun une attestation de participation. Et cette présente édition était placée sous le thème « Promouvoir le civisme chez les jeunes à travers leur éducation au respect de l’autorité, des droits humains et des biens publics et privés ». En outre, la formation s’est étendue du 09 au 26 Août 2021 avec comme 20.000 francs CFA pour frais de participation.
Ahoua KIENDREBEOGO (stagiaire)