Dans le cadre de la première édition des 72 heures du Faso Dan Fani, la Fédération nationale des tisseuses du Burkina Faso (FENATI-BF) a initié un panel portant sur la contribution du Faso Dan Fani dans l’économie burkinabè. C’était ce 12 novembre 2021 à Ouagadougou.
« Quand j’ai fait le tour des stands, et au regard de ce que j’ai pu voir comme idées de créativité et d’initiative, je trouve que les femmes sont à féliciter. Et cela démontre une fois encore que le Faso Dan Fani est aujourd’hui un véritable pourvoyeur d’emplois ». Ce sont là les propos de Madame Louise Anne Go, ministre déléguée en charge de l’artisanat, à l’occasion de l’ouverture des travaux du panel sur le thème <<contribution du Faso Dan Fani dans l’économie du Burkina Faso>>. Il s’agit également pour la FENATI-BF, lors de ce panel, de marquer un arrêt pour évaluer les pour et les contre afin de dégager des recommandations pour un meilleur bien-être du secteur du tissage.
Dans sa présentation inaugurale du thème du jour, le Directeur général de l’artisanat (DGA), Boubié Séraphin Badolo, a fait savoir que le secteur du textile contribue énormément à l’économie nationale en ce sens que selon des études statistiques de l’UEMOA, le secteur de l’artisanat contribue pour 20% à la formation du produit intérieur brute dans l’ensemble des 8 pays de cette union sous-régionale. Et en terme d’employabilité, il y’a plus de 200 métiers pour l’artisanat qui sont exercés dans l’espace UEMOA, parmi lesquels, se retrouve l’artisanat. Par ailleurs, il s’est attardé sur les rôles des départements ministériels et des structures d’appui dans la promotion du Faso Dan Fani.
Pour ce faire, le panel a été animé par le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’artisanat à travers la Direction générale de l’artisanat et le Centre nationale de la propriété industrielle (CNPI); le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme à travers la Direction de la protection et de la promotion de la diversité des expressions culturelles; la Chambre des métiers de l’artisanat du Burkina Faso (CMA-BF). De façon générale, l’on retiendrait un échange franc et direct entre les panelistes et l’ensemble des parties prenantes issues des 13 régions du Burkina Faso.
Le contenu des différentes communications autour du thème de l’édition
Pour la 1ère communication animée par le Directeur général de l’artisanat, accent a été surtout mis sur les textes pris au niveau de son ministère de tutelle pour faire la promotion et la valorisation du Faso Dan Fani ; les initiatives exécutées, en cours d’exécution et d’élaboration toujours dans le sens de la promotion (accord cadre signé en septembre dernier lors du cadre de concertation nationale pour l’artisanat). Quant à la 2e communication animée par le Directeur général du CNPI, Mamadi Tassembédo, il a fait cas du travail fait par le CNPI pour limiter la contrefaçon des motifs du Faso Dan Fani; des tournées d’informations effectuées au profit des acteurs qui produisent ce pagne. Aussi, a-t-il également fait cas de la labellisation de ce pagne tissé, etc.
Madame Bangou née Koho Kabou Éveline, Directrice de la protection et de la promotion de la diversité des expressions culturelles, abordant la 3e communication, a fait un exposé portant sur les actions et les structures qui font la promotion des produits culturels dont le Faso Dan Fani. Ainsi, elle a cité les personnalités détentrices de savoirs culturels, notamment vestimentaires, des expositions mettant en valeur ce patrimoine vestimentaire. Cependant, s’est-elle attardée sur les structures de financement rattachées à son ministère de tutelle, comme le Fonds de développement culturel et touristique qui soutient les projets culturels. La 4e et dernière communication du jour abordée par le DG de la CMA-BF, monsieur Seydou Tou, a beaucoup porté sur l’accès de artisans à la commande publique. Aussi, a-t-il indiqué que l’une des conditions pour beneficier des marchés, c’est la détention de la carte professionnelle d’artisan, foi de quoi il a appelé les tisseuses à s’en munir (…)
Pour sa part, Madame Justine Kafando, présidente de la FENATI-BF, c’est un honneur de voir autant de monde du milieu du tissage se réunir pour débattre autour du Faso Dan Fani. Aussi, dit-elle espérer que les recommandations qui sortiront participent à améliorer les conditions de vie et de travail des tisseuses et l’ensemble des acteurs du secteur.
Boukari OUÉDRAOGO
