jeu 21 novembre 2024

Suivez-nous sur les réseaux sociaux

spot_img

INTERVIEW : zoom sur la carrière de la cantatrice Nana Bibata

Cantatrice de la musique traditionnelle, elle totalise plus de 30 ans de carrière, avec 27 albums sur le marché du disc. Nana Bibata, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est nominée au Kundé 2021 dans la catégorie de meilleur artiste traditionnel. Elle nous dévoile son parcours dans le showbiz burkinabè.

ICF : Dites-nous comment êtes-vous arrivée dans la musique ?

Bibata Nana : j’ai intégré la chorale avec l’arrivée des premiers missionnaires protestants à Koubri. Et ma première compétition, c’était pendant la coupe du maire de Ouagadougou et j’ai eu le premier prix; cela m’a motivé à continuer. Sans oublier que ma mère est également une chanteuse.

ICF : Vous pratiquez la musique traditionnelle, quelle est sa place dans le showbiz burkinabè ?

Bibata Nana : Avant les gens ne soutenaient pas la musique traditionnelle. Mais maintenant, ils aiment ce genre musical car c’est la musique du terroir; et lors des cérémonies, on programme les artistes traditionnels. En vérité, je peux dire que la musique traditionnelle a retrouvé sa place dans la sphère musicale burkinabè. Les gens nous soutiennent maintenant.

ICF : Vous avez 27 albums sur le marché, comment se déroule votre carrière, quelle est votre politique de communication ?

Bibata Nana : De par le passé, nous avions un problème de studio. C’était à la radio nationale uniquement qu’on pouvait enregistrer. Ce n’était pas facile mais maintenant ça va. Bref, nous avons des studios comme Bazar Musique. Ma carrière se passe bien; nous faisons des tournées dans chaque province, et aussi dans la sous-région (Côte d’ivoire, Mali, Ghana…) Ma toute première prestation hors du pays, c’était au Ghana. Le covid19 a ralenti les activités en 2020 et on ne pouvait pas faire de concert. Cette année, on essaie d’y aller à notre rythme. J’ai même reçu une invitation au mali mais compte tenu de la situation sanitaire, on est obligé de patienter.

ICF : Parler-nous de la nuit d’hommage aux autorités coutumières.

Bibata Nana : J’organise depuis des années, la « Nuit d’hommage aux autorités coutumières ». Ainsi donc en mai 2022, se tiendra la 13e édition. J’ai été voir le Mogho Naaba et il était content à l’idée de savoir que c’est une femme qui a pensé à faire honneur à la culture burkinabè, aux autorités coutumières. Il m’a félicité et accordé son soutien. Pour ce faire, nous l’avons honoré en le faisant patron de la cérémonie à chaque édition de l’événement. Le Mogho Naaba nous a donné l’accord de rendre hommage au cinq Rimas (Dimas). Nous sommes allés à Tenkodogo, Ouahigouya, Boussouma. On devait aller à Fada mais avec le contexte sécuritaire, nous allons patienter.

ICF : De façon générale, que pensez-vous de l’ensemble de votre carrière ??

Bibata Nana : j’ai à peu près 37 ans de carrière dans la musique traditionnelle. Je suis satisfaite même s’il y a eu des hauts et des bas (rire). Maintenant je fais du tradi-moderne; je fais plusieurs genres dans mon album « Yeel-Somdé », où on retrouve des rythmes tels que la Salsa même si ma base reste le traditionnel.

ICF : Vous avez été nominée au Kundé 2021, quel sentiment vous anime vis-à-vis de cette nomination ?

Bibata Nana : Je remercie les organisateurs du Kundé pour avoir pensé à moi. Mon 27e album est sorti en 2020 mais je n’ai pas eu de nomination. Mais cette année, c’est le cas. Alors je reçois avec une grande joie.

ICF : Quel message voulez-vous adresser à vos mélomanes ?

Bibata Nana : Je remercie toutes les autorités coutumières, tous mes mélomanes et l’ensemble du corps des journalistes pour leur accompagnement et soutien. Je vous dis un grand merci.

Interview réalisée par Mireille PODA

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Plus d'articles

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page