L’Association des cadreurs de cinéma et de l’audiovusuel du Burkina (ACCAB) a initié une série d’ateliers de partage d’expériences au profit de ses membres et étudiants de l’Institut de l’image et du son/Studio-École (ISIS/SE). C’était les 7 et 8 février 2022 du côté de l’ISIS-SE.
« Ces ateliers répondent à un réel besoin, que ça soit pour la Fédération nationale du cinéma et de l’audiovisuel du Burkina ou des associations membres de la Fédération à l’image de l’ACCAB. L’objectif est d’offrir les outils nécessaires aux membres afin de leur permettre de mieux exercer leur métier et d’en vivre », ce sont là les propos de Pazouknam Ouédraogo, président de la Fédération. C’est dans ce cadre que l’ACCAB, l’une des associations affiliées à la Fédération, a initié ces ateliers au profit de ses membres ainsi qu’aux étudiants de l’ISIS/SE. Durant 48h, ces derniers ont reçu des partages d’expérience d’illustres personnalités du milieu du cinéma burkinabè.
De façon substantielle, la première journée a concerné un master-class avec Abdul Aziz Diallo, directeur de la photographie sur le thème « partage d’expériences des tournages des premières créations originales canal+ Côte d’Ivoire/Burkina Faso ». Quant au second master-class tenu avec le réalisateur et producteur Michel K. Zongo ce mardi 8 février 2022, il a essentiellement porté sur le thème « Comment reussir sa transition de cadreur, directeur photo en realisateur documentaire ». L’idée selon les organisateurs, est de permettre aux memdres de l’association et aux étudiants en images de l’ISIS-SE de découvrir et a s’interesser au documentaire et de reussir leur transition de cadreur, directeur photo en réalisateur documentaire.
Ce présent atelier d’échange et de partage d’expérience s’inscrit dans en ligne droite avec l’axe 4 des objectifs de l’ACCAB qui est le renforcement des compétences de ses membres. Pour avoir, à la base, reçu une formation de cadreur et ensuite devenu réalisateur, Michel K. Zongo est de toute évidence l’une des personnes habilitées à partager son expérience en adéquation bien-sûr avec le thème du jour. A l’en croire, les métiers de cadreur et de réalisateur sont très proches, foi de quoi il n’a pas hésité à franchir le pas. Ce qui est de ce fait selon lui, une belle expérience à partager avec les étudiants qui sont au début de leur formation et qui sont forcément appelés un jour à faire un choix de carrière. « Ce qu’ils doivent aussi savoir, c’est qu’il n’y a pas de potion magique à ce niveau mais plutôt de la passion, la volonté, et l’assiduité au niveau de la technique en ce sens que qui parle de caméra, parle d’outil technique qu’il faille maîtriser », a-t-il ajouté.
Du reste, c’est une rencontre d’échanges qui a été très bien accueillie par les différents participants, qui n’ont d’ailleurs pas tari de questions de compréhension à l’endroit des formateurs. C’est d’ailleurs le cas de Batien Nignan, étudiant en 1ère année en image à l’ISIS. De ses dires, une telle initiative permet de connaître et de se frotter aux personnes qui ont marqué et qui continuent de marquer l’histoire cinématographique du pays. Pour sa part, c’est une joie immense qui l’anime d’avoir pris part à ces deux jours de partages d’expérience. » Nous avons beaucoup appris en termes de conseils pratiques, des choix à faire, surtout que nous sommes appelés à exercer les métiers du cinéma dans le futur. Pour cela, nous remercions l’ACCAB d’avoir initié cette activité « , s’est-il réjouis.
Pour rappel, l’ACCAB est une association qui regroupe tous les cadreurs du Burkina Faso sans distinction. Elle a vu le jour en janvier 2019 dans le but de faire face aux défis de la création cinématographique et audiovisuelle et de défendre les intérêts matériaux, moraux et financiers de ses membres. Spécifiquement, l’ACCAB vise huit objectifs principaux. Ce sont entres l’amélioration des conditions matérielles, moraux et financiers des cadreurs de cinéma et de l’audiovisuel du Burkina; le regroupement des cadreurs du Burkina autour d’un idéal commun; avoir une meilleure connaissance des droits et devoirs des cadreurs ; renforcer les compétences professionnelles de ses membres; prendre part à toutes les activités concourant au développement du cinéma et de l’audiovisuel; promouvoir le métier de cadreur; contribuer à la responsabilisation et à la discipline des cadreurs du cinéma et de l’audiovisuel; coopérer avec les associations et organisations poursuivant les mêmes objectifs.
Boukari OUÉDRAOGO