ven 22 novembre 2024

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« Le conte est un moyen d’éduquer et d’enseigner les valeurs authentiques de nos sociétés », dixit Edwige Kiemtaremboum, conteuse professionnelle

Auteure d’un album de conte « Les contes de Koyinga » sorti en septembre 2021, Edwige Kiemtaremboum fait sans doute partie ces femmes qui font leur petit bonhomme de chemin dans le secteur du conte au Burkina Faso. En effet, son histoire avec le conte commence en 2002, et depuis lors, elle ne cesse de prouver au jour le jour son talent. Lors d’un entretien qu’elle nous a accordé, elle nous fait un récapitulatif de sa carrière.

Infos Culture du Faso (ICF): Qui est Edwige Kiemtaremboum pour nos lecteurs ?
Edwige Kiemtaremboum (EK): Je suis comedienne, metteur en scène et conteuse, de nationalité burkinabè.

ICF: Vous êtes conteuse de profession. Comment définissez-vous le conte ?
ED: Le conte pour moi est un moyen d’éduquer et d’enseigner des valeurs nobles et authentiques de nos sociétés.

ICF: Comment êtes-vous arrivée dans ce milieu ? Aussi quel a été l’élément déclencheur de votre amour pour le conte ?
ED: De nature, j’aimais conter des histoires avec les proches. C’est lorsque la Compagnie Théâtrale le Roseau a initié une soirée de conte que j’ai profité de l’opportunité pour conter des histoires que je connais d’ailleurs. Il faut dire que c’est lors du festival Yeleen que j’ai pris conscience que je pouvais faire carrière dans le conte.

ICF: Beaucoup de conteurs s’essaient de plus en plus au conte théâtralisé. Mais vous, quel est votre domaine de prédilection, le conte à l’état traditionnel ou celui théâtralisé ?
ED: Je fais tous les deux. Le conte théâtralisé, je l’ai fait avec ma collègue Oliva Ouedraogo. Nous avons même adapté un texte de Déborah Nazi Boni intitulé « L’étoile et la fille » devenu « Les murs transparents ».

ICF: Dans quelle langue contez-vous les histoires ?
ED: Je conte généralement en langue nationale mooré et bien-sûr en français.

ICF: Avez-vous participé à des événements dans lesquels vous avez fait valoir vos compétences en conte ? Si oui, donnez-nous en des exemples.

ED: Oui, j’ai participé plusieurs fois au festival Yeleen.

ICF: Quelles sont les difficultés qui émaillent le déroulement normal de votre carrière ?
ED: Le financement est déficitaire par rapport à nos attentes. Réaliser un spectacle de conte coûte extrêmement chèr. Par conséquent, avec ce manque on est obligé de retarder nos spectacles.

ICF: Dans l’ensemble, êtes-vous satisfaite de votre parcours, sinon quels sont pour vous les défis à relever
EK: Bien-sûr je suis satisfaite. C’est ma passion et j’aime ce métier.

ICF: Des doléances à l’endroit des autorités, surtout celles en charge de la culture ?
EK: Les autorités en charge de la culture peuvent inviter les conteurs lors des activités de l’Etat. Ça serait une manière aussi de nous soutenir. Je pense que le conte peut être un moyen efficace de chasser le stress et ça, nos autorités en ont grandemnt besoin surtout en ces moments de crise.

ICF: Nous sommes à la fin de notre entretien, quel est votre mot de fin?
EK: Je salue l’objectif de votre journal. Je profite également dire que mon album « Les contes de koyinga » est disponible en CD et en Clé USB.

Interview réalisée par Modou TRAORÉ (stagiaire)

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