Dans le cadre de la mise en œuvre du «projet de renforcement de la sécurité des musées dans la région du sahel et de la lutte contre le trafic illicite des biens culturels : le cas de vingt-deux musées au Mali et au Burkina Faso», un atelier de cadrage s’est tenu le mercredi 23 novembre 2022 à Ouagadougou.
Parer aux difficultés liées à la sauvegarde du patrimoine culturel des États du sahel, tel est le leitmotiv du Conseil International des Musées (ICOM). Le mercredi 23 novembre 2022, s’est déroulé à Ouagadougou, un atelier de cadrage avec les professionnels des musées du Mali et du Burkina Faso. L’objet de cette rencontre qui s’est tenue en visioconférence a-t-on relevé, est de permettre aux pays du sahel de faire face aux problématiques liées aux musées.
Pour le Président d’ICOM Burkina, Sabari Christian Dao, ce projet vient répondre à un besoin réel. «Cet atelier doit être d’une grande utilité en ce sens que la sureté et la survie de nos musées en dépendent. Au Burkina Faso, nombreux sont ses sites qui sont maintenant menacés du fait de la crise sécuritaire», a-t-il déploré.
Le projet financé par ALIPH Foundation, dans sa mise en œuvre permettra par ricochet d’organiser un atelier virtuel avec les responsables de musées. Aussi, ce projet permettra de renforcer les capacités des acteurs à travers une formation en matière de documentation, d’inventaire, de sécurité et de sureté; de produire un livret de bonnes pratiques dans les musées; de renforcer la sécurité et la finalisation des plans d’urgence dans les musées burkinabè.
C’est tour à tour que les experts ont fait étalage des différents problèmes qui gangrènent le monde muséal de leurs pays respectifs. L’insuffisance de personnes qualifiées dans le domaine et le problème de la documentation dans les musées ont été pointés du doigt par le Secrétaire Général d’ICOM Burkina et coordonnateur du projet Phillipe Kaboré. Au sortir des échanges, les participants ont fait des propositions aux représentants du secrétariat de l’ICOM dont le siège est à Paris, afin que les insuffisances soient résorbées. Aux nombres de ces propositions, il y a la mutualisation des efforts des deux pays et les mécanismes à mettre en place dans l’optique de travailler avec les communautés locales pour protéger les sites.
Crépin OUEDRAOGO (Collaborateur)