À l’occasion de la fête de la Femme, l’Association Nonglom-Kuuni initie une découverte artistique à l’endroit des femmes des marchés et yaars de Ouagadougou. C’était ce mercredi 8 mars 2023, dans l’enceinte du CDC-la Termitière. C’est à travers des spectacles de danse, des échanges etc., que les femmes ont vécu la joie du 8 mars.
C’est sous la thématique « Rêver plus grand malgré nos difficultés » que l’Association Nonglom-Kuuni a organisé le 8 mars autrement à travers son projet « parole de cœur et du corps ». À l’occasion de la commémoration de la journée de la femme, l’association a tenu à partager avec les femmes des marchés et yaars de Ouagadougou une immersion dans le monde des arts. C’était ce mercredi 8 mars 2023, dans l’enceinte du CDC-la Termitière. Elles étaient une cinquante de femmes qui sont venues d’horizon divers notamment du marché de Gounghin, Pissy et Koukin pour s’imprégner des métiers de l’art.
À l’entame, les femmes venues de façon nombreuse, ont pu découvrir la représentation portée par Silvia Ferraris, intitulée « Et si moi j’étais toi, les restes de la vie ». Selon la chorégraphe et artiste plasticienne madame Ferraris, cette représentation est une invite à tout un chacun de dire non à la marginalisation. « À travers ma représentation, je dépeins notre vécu au quotidien. J’invite les Hommes à se tendre la main malgré notre contraste social et notre appartenance raciale, nous sommes tous frères et sœurs. Dans ce spectacle, je joue le rôle d’une personne qui n’a plus toute sa tête et qui cherche ses repères », a-t-elle expliqué.
Au terme de ce spectacle, les femmes ont eu droit à une représentation de la Directrice de l’association et porteuse du projet, Esther Tarbangdo. Selon elle, son spectacle qui est une danse chorégraphique est un reflet de ses douleurs vécues. À travers ces gestes et pas de danse, cette férue de l’art contemporain veut inciter les femmes à être plus résiliente face aux adversités de la vie. « Je voudrais qu’on prenne de la hauteur sur nos problèmes. Malgré les difficultés, il faut aller de l’avant. Cette rencontre du jour a pour objet, de plonger les femmes dans les réalités de notre métier. Nous nous déplaçons souvent dans les marchés pour nous entretenir avec les femmes mais cette fois ci, il était de bon ton qu’elles viennent au CDC pour voir de plus près ce que nous menons comme activité », a-t-elle dit. Puis d’ajouter que c’est dans le cadre du projet « parole de cœur et du corps » qui est à sa 4e édition, que ces activités ont vu le jour. Le dudit projet lutte contre les violences faites aux femmes.
Crépin OUEDRAOGO (Collaborateur)