mer 8 mai 2024

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IDENTITÉ: quand le naturel se heurte à l’effet de mode

Dans la reconnaisse des différentes races, on reconnait l’Africain principalement grâce à sa peau noire. La peau noire est donc le premier critère d’identification de l’Africain en général et du burkinabè en particulier. Cependant, au Burkina Faso, cette identité de l’Africain fait face au phénomène de la dépigmentation. Reconnue comme étant une pratique féminine, la dépigmentation est de nos jours pratiquée également par des hommes.

Au Burkina Faso, on rencontre de plus en plus de nombreuses femmes et aussi certains hommes à la peau décapée par les produits éclaircissants. La dépigmentation est un acte volontaire qui consiste à l’utilisation de produits cosmétiques dépigmentant pour éclaircir la peau dans un but esthétique. Elle se fait soit par l’utilisation des savons ou crèmes, mais aussi par la prise de comprimés ou soit par injection.

Ces produits sont généralement composés d’hydroquinone et de corticoïdes qui ont un effet néfaste sur la santé. En effet, l’utilisation de ces produits sur la peau engendre plusieurs conséquences comme les infections cutanées, les acnés, le cancer de la peau, les brûlures, l’hypertension artérielle, le diabète, etc.

Il faut noter que plusieurs raisons expliquent ce phénomène de destruction de la peau noire. Tout d’abord, nous avons le souci esthétique. La peau claire étant considéré comme synonyme de beauté, plusieurs personnes s’adonnent à cette pratique pour paraître plus beaux ou plus belles. Il y’a également les retombées de la colonisation qui ont laissé des séquelles psychologiques sur la perception de l’Africain concernant la peau noire.

Cependant, il va falloir que les burkinabè prennent conscience des dangers de la dépigmentation et surtout qu’ils soient fiers de la peau noire qui est notre identité africaine. La peau noire est la plus belle et la plus résistante grâce à la mélanine qui par la même occasion nous protège des rayons ultra-violets. On peut être belle sans se dépigmenter. Le respect dépend de l’acceptation et la valorisation de soi. Si nous voulons être respectés par les autres races, il est de notre responsabilité de nous affirmer tel que nous sommes.

Aissata TRAORE (stagiaire)

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