Débutée ce 16 décembre 2023, la 5e édition du festival « Africa simply the Best » continue de dérouler son programme d’activités. Au menu de la soirée de ce lundi 18 décembre 2023, des candidats ont une fois de plus fait montre de leur savoir-faire et créativité. C’était au Grand studio Ankata sis au secteur 24 de Bobo-Dioulasso. Et, à cette 3e nuit de compétition dans le cadre du concours chorégraphique panafricain solo, à l’instar des deux soirées précédentes, quatre candidats étaient sur scène pour tenter de conquérir les cœurs des membres du jury.
Ainsi, c’est la Malienne Kadi Tiémata qui a ouvert le bal des hostilités de cette soirée avec son spectacle de danse intitulé « Banbali sans fin» qui selon cette danseuse chorégraphe, traite de sa résilience, de ses questionnements, de ses prières ainsi que de ses craintes face à la maladie, de sa mère victime de Parkinson, maladie des nerfs.
C’est donc un hommage que l’artiste rend à sa génitrice à travers ce spectacle qui a su tenir le public en haleine 25 minutes durant. « Banbali sans fin parle de mon expérience, de ma résilience, de mes questionnements, de mes prières, de mes craintes face à la maladie de ma mère. Elle a perdu la mobilité. Pour elle, c’est un combat sans fin. Et Banbali qui veut dire sans fin c’était pour moi le titre idéal pour pouvoir parler de ce sujet », a expliqué Kadi Tiémata.
Pour elle, en effet, « Banbali » s’adresse à toutes ces personnes qui sont dans ce combat perpétuel, de ces questionnements. A l’endroit des organisateurs, elle a réitéré ses remerciements pour le pari réussi de cette édition.
Abdoul Aziz Zoundi, seul candidat en lice du Burkina Faso pour cette 3e nuit a, avec maestria, exprimé sur scène l’étendue de son talent. A la fin de la présentation de son spectacle « Chute perpétuelle », il s’est dit satisfait de son travail tout en saluant la tenue de ce festival qui lui offre ainsi l’opportunité d’exprimer son savoir-faire chorégraphique. « Le spectacle que je viens de présenter parle de l’espoir, de mon parcours », a-t-il soutenu.
Mais également, « il est un hommage que je rends à une tante qui m’a soutenu depuis le départ et que j’ai malheureusement perdu », a poursuivi Abdoul Aziz Zoundi qui a ajouté que « Chute perpétuelle, c’est pour exprimer les obstacles rencontrés au quotidien et surtout les mécanismes mis en œuvre pour les surmonter ».
Après Abdoul Aziz Zoundi, ce fut le tour de Simon Moussi de présenter son spectacle « Message des Anges ». Selon lui, « Message des Anges » est un appel pressent à la résilience, à l’espoir et à la positivité face aux obstacles. « Vous savez, le corps nous parle à tous. Et lorsque celui-ci nous parle, c’est comme ce sont les anges qui nous parlent pour nous dire que garder espoir, rester positif face à tout ce que nous pouvons considérer comme un obstacle ou une difficulté. Continuons d’avancer et à nous dire que tout ce qui nous arrive n’est pas une fatalité », a résumé, Simon Moussi.
Avec ce spectacle qui a mis le public en extase, Simon Moussi espère se hisser à la plus haute marche du podium au soir de la proclamation des résultats.
C’est avec le spectacle « Iriri » de la Nigériane Oluwabukumi Olukitibi qu’est intervenue l’apothéose de cette troisième nuit du concours chorégraphique panafricain solo de Bobo-Dioulasso. Un spectacle qui, a-t-elle fait savoir, est une synthèse de ses expériences et des sentiments personnels. « Iriri est issu du Yoruba qui veut dire résilience. Donc, ce spectacle est une synthèse de mes expériences, de mes peines mais également il parle de la cosmogonie yoruba. Mais, c’est principalement de mes propres expériences dont parlent Iriri », a-t-elle affirmé.
Du reste, Oluwabukumi olukitibi a-t-elle souhaité bonne chance à ses challengers qu’elle salue l’originalité et la créativité.
Rappelons que les activités de cette 5e édition de « Africa Simply the best » continuent ce mardi 19 décembre 2023. Trois candidats sont en lice dans la catégorie compétition et d’autres activités telles que Ankata Coaching ; la délibération des résultats du concours chorégraphique panafricain solo et le grand concert de clôture. Toutes ces activités se déroulent au Grand studio Ankata.
Goussaniba Soura (Collaborateur)