Ce vendredi 1er mars 2024, dans la salle de conférence des Archives Nationales à Ouagadougou, « Lean communication » a lancé la plateforme de streaming Faso Stream (FASTREAM), premier du genre au Burkina. Elle vise à faire la promotion et la diffusion des contenus cinématographiques burkinabè et africains.
La plateforme FASTREAM, financée par le Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT) via son Programme d’appui aux industries culturelles et à la gouvernance de la culture (PAIC-GC) et appuyé par l’Union européenne, est un nouveau bébé dans le 7e art considéré comme une avancée significative permettant aux acteurs de profiter de leurs œuvres. C’est ce que nous enseigne le promoteur de ce projet, Léon Assamagan, président de Lean communication. « Mon constat est qu’il n’y a aucun contenu de l’Afrique francophone. Moi, je suis friand de films de contenus africains. Car, si nous n’avons pas eu le temps de regarder un film dans une salle de ciné, et même pendant le Fespaco, on a très souvent des difficultés à retrouver ces films-là pour regarder. Ce sont toutes ces situations qui m’ont permis de créer cette plateforme », a-t-il signifié.
Selon le promoteur, son projet est une opportunité pour les créateurs burkinabè qui n’arrivent pas à vendre leurs produits, d’être vus à l’international. A le suivre, il n’y a pas que des films de série, il y aura également des spectacles, des contes et des documentaires, a-t-il précisé. Il poursuit, « c’est une plateforme qui demande beaucoup de moyens, il y a des gens pour maintenir la plateforme. J’invite également ceux qui ont des films à venir mettre leur film sur la plateforme. Pour l’instant, il y a une dizaine sur la plateforme, mais les semaines à suivre, nous allons ajouter d’autres films », a-t-il signalé.
Le coup de la réalisation du projet à l’étape actuelle est 40 millions FCFA dont presque 33 millions de la contribution du FDCT et son partenaire l’Union européenne. « Ce projet a été financé dû à son caractère de pertinence. C’est une solution qui arrive à la demande car elle répond au problème de diffusion de films au Burkina Faso », a confié Jean Yves Sawadogo, représentant du FDCT.
Les autorités ont été également présentes à cette cérémonie de restitution. Étienne Sawadogo, représentant du ministre d’État, de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a encouragé les initiateurs de ce projet. « Le lancement de FASTREAM est un événement majeur dans la vie culturelle et économique de notre pays. Bien plus qu’un simple événement commercial, c’est un concept qui donne l’opportunité de redynamiser notre industrie cinématographique de notre pays », a-t-il livré un passage du discours du ministre.
Présents à cette cérémonie également, des acteurs du 7e art, dont Augusta Palenfo, actrice productrice de film burkinabé, mais aussi Issaka Sawadogo, acteur de films et metteur en scène, parrain de la cérémonie de lancement. Il dit avoir apprécié l’initiative, car, de sa conviction, c’est cela aussi l’industrie cinématographique. « Nous assistons aujourd’hui à la naissance d’une plateforme qui donne occasion à tous ce qui sont détenteurs de téléphone mobile, de télévision, d’aller voir tout ce qu’un artiste produit pour eux. Je pense qu’une fois de plus, les Burkinabè ont fait la différence autrefois en créant le Fespaco, le MICA et aujourd’hui, le FASTREAM. Je suis très heureux de cela et j’invite les Burkinabè à consommer ces produits-là», a-t-il indiqué.
Pour l’instant, l’inscription sur la plateforme est fixée à 1 000 Francs CFA considérée comme un prix forfaitaire, mais celui pourrait atteindre 2 500 francs CFA, les jours à venir.
Modou Traoré (collaborateur)