dim 24 novembre 2024

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Architecture et Urbanisme burkinabè: fin de formation pour les étudiants maliens d’ESIAU

Du 4 au 16 mars 2024, des Étudiants maliens de l’École supérieure d’Ingénierie d’Architecture et d’Urbanisme (ESIAU), ont, à Ouagadougou et Koudougou, suivi une formation de construction et architecture de terre. Porté par Fact Sahel+, un forum d’architecte de plusieurs pays d’Afrique, Europe et d’Amérique dont ESIAU fait partie, ce séminaire d’étude a refermé ses portes, le samedi 16 mars 2024, sur la cérémonie de clôture au centre de Yaam solidarité sis à Boassa, un quartier populaire de la capitale burkinabè.

Le président d’honneur de Fact Sahel+ , Aboulaye Deyoko et ses partenaires

Les Etudiants maliens d’École supérieure d’Ingénierie, d’Architecture et d’Urbanisme (ESIAU), conduits par leur directeur général, Aboulaye Deyoko et son assistant Youssouf Deyoko, ont reçu des attestations des mains des responsables de Fact Sahel+ ce samedi 16 mars après une semaine de formation en construction et architecture en terre, suivi d’une série de visites des œuvres architecturales à Ouagadougou et à Koudougou.

Aboulaye Deyoko, DG d’ESIAU (milieu en bazin)

Selon le président d’honneur de Fact Sahel+, Aboulaye Deyoko, cette formation a été un moment de partage et de réflexion sur l’architecture en terre. Les étudiants, à l’en croire, ont eu à visiter l’architecture burkinabè et l’ont d’ailleurs appréciée. De ses dires, à partir de ce constat, ils peuvent dire que leur objectif est atteint. « Avec les collègues d’écoles au Burkina Faso, nous avons également appris beaucoup à travers des échanges et eux, ont également appris du savoir concernant l’architecture et la construction en terre au Mali. Nous allons maintenant consacrer le centre de Yaam Solidarité chaque année pour des rencontres entre les membres de Fact Sahel+ afin de réfléchir sur l’avenir de l’architecture au Sahel. Des constructions qui sont adaptées à notre réalité », a signifié le DG d’ESIAU.

Zeinabou Ousmane Haidara, étudiante d’ESIAU et bénéficiaire de la formation

Entre joie et espoir, Zeinabou Ousmane Haidara, étudiante à ESIAU, s’est réjouie de ce séminaire d’étude et de visite au « Pays des hommes intègres ». « Moi, franchement, cette formation et des visites m’ont fait réfléchir à voir comment élaborer mes projets en construction de terre. C’est un sentiment de joie qui m’anime en tenant cette attestation, fait à mon nom. Nous, on a eu cela, alors qu’on n’est pas architecte d’abord or des architectes sont assis ici, ils n’ont pas cette attestation », avec un léger sourire, a apprécié l’étudiante malienne.

Elle a saisi l’occasion pour inviter les jeunes filles à venir en architecture de la terre, car pour elle, il y a de la « place pour toutes ». L’étudiante d’ESIAU a lancé un message fort au premier responsable de son école: « Je remercie le DG Deyoko, et dire que c’est le meilleur car sans lui, ce n’était pas sûr que j’aurais cette attestation » , a-t-elle salué.

Mohamed Traoré, étudiant d’ESIAU, bénéficiaire de la formation

Elle n’était pas le seul à envoyer un message au président d’honneur de Fact Sahel+ et ses partenaires. Il y a également Mohammed Traoré, étudiant à ESIAU, qui, après avoir remercié les initiateurs de cette formation, a dressé son bilan de participation.

Il a exprimé sa joie d’avoir pris part à ce séminaire. « Je suis très fier de cette formation. En premier lieu, on nous a enseigné l’art de la terre et la technique qu’on utilise pour stabiliser cette terre-là. C’est-à-dire comment construire avec la terre et les matériaux locaux qui y vont avec. Ensuite, nous sommes partis avec la formation sur les carrières et le choix des couleurs, car il y a des terres qui sont propres pour les crépissages des maisons », a-t-il poursuivi.

Un foyer amélioré construit par les étudiants d’ESIAU et leur partenaire , installé au siège de Yaam Solidarité

En deuxième lieu, « nous avons appris comment construire les foyers améliorés et un four. Aussi, nous avons appris des techniques de pose, c’est-à-dire attacher la terre et faire l’élévation des murs. Ça, c’était du 1er jour jusqu’à la fin. Nous avons aussi construit avec les parpaings et les PTC, etc. Nous avons également effectué un voyage à Koudougou le mercredi, jeudi et vendredi. À cette occasion, nous avons suivi une conférence et rencontrer des ONG, dont soleil dans la main », a-t-il raconté leur périple.

Des participants à la formation dont des étudiants d’ESIAU

« Après cela, nous avons visité un orphelinat qui est la création de l’architecte burkinabè, Francis Kéré, en passant par la visite des écoles bioclimatiques que l’ONG« soleil dans la main », a eu à créer et bien d’autres réalisations architecturales burkinabè », a- t-il détaillé.

Il tire la sonnette d’alarme sur la construction avec le ciment. De sa conviction, la construction avec la terre répond aux besoins climatiques ici au Sahel. Contrairement, au ciment, à l’en croire, « on n’a pas besoin de l’air conditionné pour y habiter », a-t-il recommandé.

Olivier Mall, représentant d’un ONG français venu participer à la cérémonie de clôture

La cérémonie de clôture a connu la présence d’autres membres de Fact Sahel+ notamment l’école Saint Thomas d’Afrique de l’Ouest et l’université Aube Nouvelle au Burkina, mais aussi des ONG françaises. Parmi eux, Olivier Mall représentant d’un ONG français. « La construction des terres en Afrique, existe depuis des millénaires et les Africains ont vécu avec ça. La beauté de cette architecture se trouve dans sa diversité également, car les constructions du Nord, du Sud du Burkina Faso n’étaient pas les mêmes que l’Est et l’Ouest », a déclaré Olivier Mall.

« Nous, nous venons encourager et offrir les matériaux locaux. Construire avec les matériaux locaux contribue à la lutte contre le réchauffement climatique et favorise l’environnement. Malheureusement, dans nos écoles techniques, on en trouve rarement parmi ceux qui enseignent la technique de terre. Je pense que l’initiative avec ces étudiants invite les jeunes à construire et à valoriser les constructions en terre et surtout avec les matériaux locaux, qui correspondent aux climats africains, créés de l’emploi et contribue à l’économie,», a -t-il mentionné.

Sayouba Tiemtoré, DG de yaam solidarité

Le DG de Yaam Solidarité, Sayouba Tiemtoré qui a organisé cette 7e édition de Fact Sahel + au niveau national autour du thème « les défis de l’architecture bioclimatique au Sahel », a salué les participants de cette formation et aux séries de visite des oeuvres architecturales Burkina notamment, ESIAU du Mali, USDAO, Aube Nouvelle, des entrepreneurs et les responsables d’ONG ».

« Nous sommes très heureux de vous recevoir cette année ici », s’est réjoui Sayouba Tiemtoré, DG de Yaam Solidarité.

Fédération des associations des femmes

La cérémonie de clôture a été animée également par des discours des différents partenaires et la danse traditionnelle de l’association des fédérations des femmes.

Remise d’attestation de participation

ESIAU est une école basée à Bamako qui forme des étudiants en architecture, génie civil, en urbanisme. Réputée par ses qualités, l’école a reçu plusieurs prix au Mali, mais aussi des prix internationaux. Ses enseignants sont les initiateurs de l’association Fact Sahel+ qui est un forum des acteurs d’architecture du Sahel. Il deviendra plus tard Fact Sahel+ dû à l’adhésion d’autres pays côtiers d’Afrique, d’Amérique et d’Europe.

Modou Traoré (collaborateur)

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