La première édition de la Nuit de l’Alliance des États du Sahel (AES) est un événement grandiose, marquant un tournant dans la célébration des arts et de l’unité régionale. Le 29 novembre 2024, Gaoua, l’une des villes culturelles du Burkina Faso, se métamorphose en un véritable carrefour de culture et de fraternité entre les peuples du Sahel, avec une affluence impressionnante venant des quatre coins des pays membres de l’AES.
Sous le parrainage du ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, représenté par Francis Hien, cet événement d’envergure a lieu dans la prestigieuse place de la Nation de Gaoua, dans le cadre de la 6e édition du Festival des Arts du Sud-Ouest. Romuald Pascal Poda, alias « Petit Jésus », promoteur du festival, promet que ce n’est que le début : « À chaque édition des Arts du Sud-Ouest, une nuit sera dédiée à la confédération de l’AES, » déclare-t-il, galvanisant ainsi les participants.
Un Spectacle Vibrant de Cultures Partagées
Dès le début de la soirée, le public est plongé dans l’effervescence de la culture du Sud-Ouest avec des prestations énergiques d’artistes locaux. Des figures emblématiques telles que Saw Zak de Poni, Toni Show de Loumbiel, Afrique Some de la Bougouriba, et Yaw Blessing de Loumbiel offrent un voyage sensoriel à travers les rythmes et danses des ethnies Lobi, Birifor, Ganet et Dagara. Mais le moment tant attendu de cette nuit est sans conteste l’arrivée de l’animateur vedette Mascotte, qui électrise la scène, lançant une série de performances mémorables.
Les artistes venus du Mali, du Niger et du Burkina Faso ajoutent également une touche cosmopolite à la soirée. Supreme Naabiga, originaire de Ouagadougou, enflamme la foule avec ses rythmes endiablés, tandis que le groupe musical Gourouol, star et Bébéto venu du Niger, captive le public malgré la barrière linguistique, démontrant ainsi la puissance universelle de la musique, avant que la soirée n’atteigne son apogée avec l’arrivée de la diva malienne, Djeneba Seck.
Un Message de Paix et d’Union
À 1h30 du matin, Djeneba Seck clôture l’événement sur une note poignante, en chantant pour la paix et la souveraineté de l’AES. Sa prestation émotive, dédiée à la cohésion des pays de l’alliance – le Burkina Faso, le Mali et le Niger – fait vibrer la foule de la place de la Nation. « Je chante pour l’union de nos armées et la paix dans nos pays, » déclare-t-elle, saluant les leaders politiques de la région, notamment le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso, le Général Assimi Goïta du Mali et le Général Abdouramane du Niger.
Son message résonne profondément, évoquant l’espoir d’une union durable et de la solidarité entre les nations du Sahel. Djeneba exprime également ses vœux de longévité pour l’AES, espérant que cette collaboration renforcée continue de porter des fruits pour le développement et la prospérité des trois pays.
Un Soutien Inébranlable à l’AES
Le parrain de l’événement, Francis Hien, envoyé spécial du ministre des Affaires étrangères, souligne dans son discours l’importance de soutenir cette union qui est une clé essentielle pour la souveraineté et le développement des nations du Sahel. « L’AES est une initiative belle et nécessaire pour l’avenir de nos pays. Nous devons tous l’accompagner et la soutenir, » affirme-t-il.
Romuald Pascal Poda, de son côté, réaffirme son engagement pour l’AES, promettant que cette célébration ne sera pas la dernière : « Ce n’est qu’un début. Chaque événement des arts du Sud-Ouest sera désormais l’occasion de rendre hommage à la confédération de l’AES, » souligne-t-il, promettant un avenir radieux pour cette alliance.
Une Clôture En Apothéose
Le festival, qui transforme Gaoua en un véritable centre culturel du Sahel, se clôture ce dimanche 1er décembre 2024, avec des prestations d’artistes emblématiques tels que les frères Zikiri Yacou et Seyba, promettant encore des moments inoubliables.
En somme, cette Nuit dédiée à l’AES est bien plus qu’un simple événement culturel. Elle incarne un message puissant de paix, d’unité et de solidarité régionale, tout en offrant un spectacle inoubliable aux milliers de festivaliers venus célébrer la richesse et la diversité des arts du Sahel. Gaoua, capitale de la culture et de l’unité, brille de mille feux, et l’AES est désormais plus que jamais sur la voie d’un avenir commun et prospère.
Modou Traoré (Collaborateur)