L’association des Techniciens de Postproduction du Faso (TPF) a initié une session de formation de 72h portant sur la création de spots animatiques avec le logiciel Adobe After Effetcs. La cérémonie de clôture est intervenue ce 26 février 2022 à Ouagadougou.
“Déjà au sein du bureau de l’association, nous nous sommes rendus compte qu’il y’a un besoin assez imminent de donner une formation pour les bases de l’animation . C’est dans ce sens que nous sommes arrivés à initier une formation à l’animation graphique de sorte à aboutir à un spot publicitaire”. Ce sont là les propos de Yelsioma Gaëtan Somé, président de l’association TPF, en ce qui concerne le contexte de mise en place de la formation portant sur la création d’un spot animatique avec le logiciel Adobe After Effects. Durant 72 heures, ce sont neuf (9) participants, tous des professionnels issus pour la plupart de l’association et d’autres structures, qui ont pris part à la formation.
A en croire un des formateurs Ben Ali Banhoro, les participants ont été outillés sur les règles de base de l’animation, ensuite sur comment faire des images clés à partir de After Effects et essayer selon lui de réaliser ensemble un spot à partir de After Effects sans avoir besoin d’un autre logiciel. “S’il y’a plus important que la formation, c’est ce que les participants feront avec ce qu’ils ont appris durant ces trois jours. After Effects est un logiciel qui n’a pas de limite contrairement à beaucoup d’autres logiciels. Ce qui fait que beaucoup de monteurs aiment ce logiciel mais à même temps ont peur de l’utiliser au vu de sa complexité. Raison pour laquelle, il s’est agi pour nous de leur donner des clefs de base qui puissent leur permettre de le dompter. Mais le temps imparti a fait qu’on avait besoin des gens qui avaient déjà des notions en montage”, a-t-il expliqué.
En effet, pour une formation de seulement 72 heures, il était difficile de sélectionner des personnes qui n’ont pas une notion du montage vidéo. C’est du moins ce qu’a fait savoir Monsieur Somé, président de l’association. “Pour récapituler, le principal critère était donc de savoir monter une vidéo au vu du peu de temps que nous disposions. Pour ce que nous avons pu constater durant ces trois jours mais aussi à travers le spot publicitaire qui nous été présenté, je pense qu’ils repartent outillés. Et l’élément le plus important est qu’ils vont bénéficier de suivi de leurs différents formateurs, qui ensemble, ont pu mettre en place un groupe Whatsapp”, a-t-il précisé avant d’ajouter que l’association entend identifier et initier d’autres formations dont le besoin se fait sentir sur le terrain.
Du reste, les participants ont salué cette initiative qui de leur avis, contribuera à améliorer leurs capacités. C’est le cas de Djeneba Traoré, journaliste-reporter d’image. Elle dit avoir vu l’annonce en parcourant les réseaux sociaux. Et après avoir postulé, elle a été contactée pour prendre part à la formation. De ses dires, elle connaissait le logiciel mais avait du mal à s’en servir au vu de la complexité des configurations. Mais cette formation lui a permis d’avoir plus de notions sur les paramètres en vue de mieux l’utiliser.
Même son de cloche pour Djibril Cissé, technicien et monteur à Initiatives Productions. “Maintenant, je me sens capable de faire une animation et un spot corrects avec After Effects, parce-qu’on a reçu les bases qu’il faut. Pour ce faire, nous tenons à saluer les initiateurs et également les formateurs qui ont eu une méthode assez technique”, s’est-il réjoui. Notons que tous les participants ont reçu des attestations de participation à l’issue de la formation.
Pour rappel, l’association TPF regroupe en son sein tous les membres de postproduction, qui va du montage à l’étalonnage, au mixage, aux effets spéciaux, aux graphistes, vraiment tous les travaux qui sont faits après les prises de vue réelles. Elle a pour ambition de contribuer surtout sur le plan de la formation mais aussi veiller sur les droits et devoirs de ses membres. Et pour la réalisation de cette formation, l’association a bénéficié de l’appui du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), à travers sa fédération FNCA (Fédération Nationale du Cinéma et de l’Audiovisuel).
Boukari OUÉDRAOGO