Dicko Fils et Floby ont tenu en respect le public de la deuxième édition du festival international Suudu Baaba. C’était hier dimanche 1 mars sur le site de l’hippodrome de Nonsin à l’occasion de la clôture.
Imaginez un seul instant deux monuments de la musique Burkinabè sur une même, scène dans un banlieue Ouagalais avec des pas de danses assortis, une maitrise scénique digne des professionnels de l’art, et des instruments aussi bien traditionnels que modernes pour faire plaisir aux populations. C’est exactement ce qui s’est passé le dimanche 1er mars 2020 sur le site de l’hippodrome de Nonsin, à l’occasion de la clôture de l’acte 2 du festival international Suudu Baaba.
Toujours fidèle à son N’goni, Dicko Fils a confirmé tout le bien qu’on dit de lui, avec sa voix enveloppante et son fameux pas de danse « Denke Denke ». Il a réussi à faire monter sur scène sa marraine, l’épouse du ministre Burkinabè des affaires étrangères, pour quelques instants de danse. Pris dans le tourbillon de la musique du Tamani d’or 2016, le directeur général du Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur, Walib Bara n’a pas pu s’empêcher de sortir la phase comme on le dit sous nos tropiques. Au cours de sa prestation, le défenseur du Pulaaku n’a cessé de rappeler que, pour la cohésion sociale chacun doit s’y mettre. Cette quête permanente d’une meilleure cohabitation entre les Hommes est d’ailleurs le thème de l’édition 2020 du festival.
Par la suite, le Kundé d’or 2019, l’imperturbable Floby a pris le relais pour refermer en beauté les portes du festival. Arrivé sur scène avec un accoutrement noir de la tête aux pieds, le Noom Naaba et ses musiciens ont fait vivres des moments uniques aux nombreux mélomanes qui les attendaient de pied ferme. Face à un public acquis à sa cause, le protégé du commandant papus a offert la meilleure de sa discographie vieille de plus de 10 ans. Rappelant de temps en temps la vanité de la vie, Floby a invité les Burkinabè à cultiver l’humilité et le savoir vivre en société. Bien avant Floby et Dicko Fils, le groupe The Soul Warriors, les Kunde Blues, Moussa Koné dit Bordeaux ont assuré les premiers instants.
Présent à la cérémonie de clôture, le ministre d’Etat, ministre de l’administration Territoriale de la Décentralisation et de la Cohésion Sociale, Siméon Sawadogo, a félicité Dicko Fils pour ses efforts de promotion de la cohésion sociale. Il a dit être là pour témoigner le soutien du gouvernement au festival Suudu Baaba. C’est sur des notes de guitare du King Zodanga que les lampions du festival se sont éteints. Rendez-vous a été pris pour 2021.
Sougrinoma Ismaël GANSORE