Un an après son lancement, le projet de développement « un nouveau modèle économique pour les arts de la rue en Afrique » du collectif ACMUR, a officiellement connu son apothéose. C’était ce samedi 30 juillet 2022 à Ouagadougou.
Dans un monde où le digital s’impose, toutes les productions artistiques se doivent d’évoluer. Et ce projet de développement intitulé « un nouveau modèle économique pour les arts de la rue en Afrique » s’inscrit dans cette dynamique. En effet, il a consisté à refaire une nouvelle plateforme pour le collectif Arts, Clowns, Marionnettes, et Musiques dans nos Rues (ACMUR), monter un nouveau projet, former des chargés de diffusions et des comédiens, et faire un répertoire de compagnies.
« Nous avons mis toutes les activités réalisées au cours de ce projet dans un cadre de processus numérique et elles seront sur notre toute nouvelle plateforme créée. De façon claire, nous avons pu former 12 chargés de diffusions en 3 sessions; former des comédiens qui a permis de monter un spectacle baptisé « Les passerelles de la paix », monter la plateforme du collectif, monter une agence de diffusion qui pourra chapeauter tout ce qui est diffusion dans ACMUR. Et la perspective, c’est de travailler à finaliser le « MOOC », mais également de pouvoir former d’autres chargés de diffusions », a laissé entendre Marcel Ouédraogo, administrateur du collectif ACMUR et coordonnateur du festival Rendez-vous Chez Nous.
La présente plateforme digitale est une innovation du collectif ACMUR, notamment la mise en place du « MOOC ». « En un mot, le « MOOC » est une plateforme de formation en ligne. Il va donc permettre de diffuser des formations et les rendre accessible à plus de personnes. A termes, il permettra de former un plus grand nombre de personnes qui seront évaluées au fur et à mesure à même de valider les différents modules. Cette formation sera sanctionnée d’un certificat. Et c’est l’une des grosses particularités de cette plateforme, en plus de présenter les autres activités du collectif », foi de Romuald Ilboudo, consultant dans le cadre de la mise en place de la plateforme.
Le chargé de diffusions est celui-là même qui aide un artiste à se faire valoir ainsi que son œuvre, en mettant les dispositifs qu’il faut. Et pour la communicante, Rita Nadine Compaoré, qui dit avoir accompagné pendant une dizaine d’années, des artistes, le constat est qu’ils ont beaucoup de potentiels mais qui restent malheureusement peu valorisés. C’est du moins ce qui l’a poussée à prendre part à cette formation de chargés de diffusions. De son avis, cette formation lui aura donc permis de connaître un peu certaines scènes au niveau national et international et d’identifier pas mal de plateformes qui vendent les artistes et leurs œuvres. Cela a été surtout pour elle un tremplin pour comprendre le rôle d’un chargé de diffusions, et aussi de savoir se tenir vis-à-vis des acteurs cultuels en général, mais également de potentiels partenaires qui peuvent faire vendre ces artistes.
Pour rappel, ce projet de développement qui a débuté en août 2021, est porté par le collectif ACMUR et financé par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), dans le cadre du Programme d’appui aux initiatives créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC-GC).
Boukari OUÉDRAOGO