jeu 25 avril 2024

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Arts du spectacle: à la découverte de Karidia Barro, une artiste-conteuse et comédienne burkinabè

Autrefois peu prisé, l’univers du conte attire de plus en plus de jeunes. C’est le cas de Karidia Barro. Elle fait ses débuts dans ce milieu dans les années 2013-2014, avant de finalement embrasser une carrière professionnelle en 2018. Du Festival Yeleen en passant par la Compagnie théâtrale le Roseau, elle n’a qu’une seule aspiration, se faire une brillante carrière dans ce milieu. Elle nous l’a fait savoir lors d’un entretien qu’elle nous a accordé au sein de notre rédaction.

Originaire de la province du Kénédougou dans la partie Ouest du Burkina Faso, Karidia Barro est une jeune artiste-conteuse et comédienne. En 2016, après l’obtention de son baccalauréat, elle débarque dans la capitale Ouagalaise. Là, elle décide de se professionnaliser dans le conte, une de ses passions. Cette passion qui sommeillait en elle, va se révéler durant son passage au lycée à Orodara. En effet, elle fait ses premiers pas dans le théâtre en 2013, avant de découvrir plus tard en 2014 son talent pour le conte.

« J’ai d’abord commencé avec les jeux inter-scolaires où on faisait des sketchs. Puis après, je me suis intéressée au conte parce qu’étant toute petite, les grandes personnes nous racontaient déjà des histoires; et moi à mon tour, je les racontais en ma manière. Et au fil des ans, c’est devenu une passion pour moi. En 2014, le Centre culturel d’intégration et de développement social (CCIDS) de Orodara a organisé un festival. Et lors de ce festival, il y a eu une compétition de conte en langue dioula auquel j’ai pris part et j’ai fini par remporter le 2e prix. Je pense que la motivation est venue de là puisque l’année suivante, j’y est encore participé », a-t-elle confié.

Après donc l’obtention de son baccalauréat en 2015, Karidia Barro arrive à Ouagadougou en 2016 pour poursuivre ses études en Lettres Modernes à l’Université Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou. Là, elle décide de continuer avec le théâtre au Club UNESCO. Par la force des choses, tout s’accélère en 2018 après qu’elle ait découvert la Compagnie théâtrale le Roseau où elle rencontre d’illustres conteurs au nombre desquels, le Général Opamin, un des membres du Collectif des Artistes Paroliers (CAP). Des dires de Karidia, ce dernier a été et continue d’être un mentor particulier dans sa jeune carrière de conteuse.

A noter qu’en 2015 et 2020, elle fait ses preuves au Festival Yeleen à Bobo-Dioulasso. En 2018, elle participe également au Festival international de patrimoine immatériel de François Moïse Bamba. Du reste, la somme de toutes ses expériences ne participe qu’au renforcement de sa carrière. Qu’à cela ne tienne, elle compte poursuivre les formations afin de mieux de se professionnaliser. C’est d’ailleurs chose faire puisqu’elle a pris part à de nombreux ateliers de formations, à l’image de l’atelier sur « Les espaces poétiques du raconté et la force du verbe », initié par la Compagnie Arts en intersection de Paul Zoungrana.

Par ailleurs, elle a profité de l’occasion pour appeler ses aînés du domaine à continuer de soutenir les jeunes. De son avis, cela y va du développement du secteur du conte, au vu de son importance pour la société. Cela dit, le conte pour elle, c’est comme une sorte d’école à travers laquelle les parents éduquaient les enfants au respect des valeurs traditionnelles et morales. Elle estime à cet effet, que les autorités, surtout celles en charge de la culture devraient jouer leur partition en apportant plus de financement au secteur ainsi qu’à ses acteurs.

A termes, Karidia Barro compte inscrire en lettres d’or son nom dans l’univers du conte au Burkina Faso ainsi qu’à l’international. Et cela selon elle, passe nécessairement par de nombreux spectacles dans des grandes villes comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. D’ailleurs, a-t-elle fait savoir qu’elle a écrit un texte de conte intitulé « La nuit porte conseils ». L’urgence pour elle serait de mettre en scène ce texte qui aborde la question de la participation de la femme aux résolutions de certains problèmes qui minent notre société. Elle ambitionne également si les moyens lui permettaient un jour, de mettre en place une structure qui promeut le conte dans les établissements scolaire et universitaire, mais aussi dans les villages en ce sens qu’avec la modernité, le conte est en voie de disparition.

 

Boukari OUÉDRAOGO

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