dim 16 mars 2025

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Bela Nefertari Ouedraogo : Une journaliste et danseuse au cœur de la culture burkinabè

Dans cette interview, Bela Nefertari Ouedraogo, journaliste passionnée et danseuse accomplie, nous parle de son parcours unique alliant journalisme et danse, de ses défis en tant qu’artiste féminine et des enjeux de la culture et de la danse au Burkina Faso. Un échange inspirant sur la valorisation de l’art et de la culture dans un pays en pleine évolution.

I.C.F : Bonjour et merci d’avoir accepté cet entretien. Pour commencer, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Ouedraogo Bela Nefertari : Je m’appelle Bela Nefertari Ouedraogo, je suis journaliste à zoodomail.com et danseuse. J’ai suivi une formation en journalisme à l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC), ce qui m’a conduite à travailler dans la presse écrite. En parallèle, je nourris une passion pour la danse depuis mon enfance. À l’époque du collège, mon école, Saint-Viateur, organisait des Journées culturelles et artistiques. C’est dans ce cadre que j’ai participé à des concours interclasses et que j’ai décidé de poursuivre cette passion après mon baccalauréat en intégrant un groupe de danse.

I.C.F : Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans le journalisme et la danse ?

Ouedraogo Bela Nefertari : Concernant le journalisme, j’ai suivi des études en communication à l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC), ce qui m’a orientée vers la presse écrite. Mon intérêt pour la danse est né bien plus tôt. Depuis mon enfance, j’ai toujours été attirée par cet art, et les concours interclasses du collège ont renforcé cette passion. J’ai donc décidé de continuer la danse après mon bac en intégrant un groupe de danseurs, ce qui m’a permis de vivre des expériences incroyables sur scène.

I.C.F : Effectivement, ces deux domaines sont très différents. Est-ce difficile d’allier journalisme et danse ?

Ouedraogo Bela Nefertari : Oui, ils sont très différents et, pour être honnête, au début, je ne savais pas comment j’allais faire pour les concilier. Mais avec le temps, j’ai trouvé un équilibre entre les répétitions et mes activités journalistiques. J’ai aussi la chance de pouvoir allier les deux en animant des émissions et en traitant des sujets liés à la culture dans mes articles.

I.C.F : Vous avez mentionné une formation en danse contemporaine et traditionnelle réservée aux femmes. Pouvez-vous nous en parler un peu plus ?

Ouedraogo Bela Nefertari : J’ai effectivement participé à la formation « Engagement féminin » en danse contemporaine et traditionnelle, exclusivement réservée aux femmes. C’était une expérience unique qui m’a beaucoup apporté, car les formateurs étaient doués et bienveillants. Cette formation nous a permis d’apprendre à nous affirmer en tant que femmes artistes et à prendre conscience de notre potentiel. Cela est très important, surtout quand on sait que le taux de femmes dans ce domaine n’est pas aussi élevé que celui des hommes. Pour moi, cette formation a été un véritable moyen d’expression et un tremplin pour dépasser mes limites.

I.C.F : Avez-vous un événement en particulier qui vous a marqué ?

Ouedraogo Bela Nefertari : J’ai particulièrement aimé le festival « Salon de l’espace art », un événement conçu pour attirer la population dans les salles de spectacle et encourager l’inclusion des élèves dans le domaine artistique. Ce genre d’événements permet de révéler des talents et de donner une impulsion au secteur culturel, ce qui est essentiel pour sa pérennité.

I.C.F : À votre avis, quel est l’état de la danse au Burkina Faso aujourd’hui ? Quels sont les défis majeurs ?

Ouedraogo Bela Nefertari : La danse au Burkina Faso est en plein essor, mais elle rencontre encore plusieurs défis. Le manque de ressources financières et de soutien limite la formation des artistes et la promotion de leurs spectacles. Beaucoup de danseurs sont contraints de chercher des financements à l’extérieur pour se développer, et malheureusement, notre scène artistique n’est pas encore suffisamment reconnue à l’international. Ce manque de visibilité et de reconnaissance peut peser sur le moral des artistes.

I.C.F : En tant que journaliste, pensez-vous que la culture et les arts ont une place suffisante dans les médias burkinabè ?

Ouedraogo Bela Nefertari : Non, la culture et les arts sont souvent relégués au second plan. D’autres sujets, jugés plus urgents comme la politique, l’économie et les questions sociales, prennent souvent le dessus dans l’espace médiatique. De plus, il y a un manque de ressources dans de nombreux médias, ce qui limite la couverture des événements culturels et artistiques.

I.C.F : Avez-vous des projets artistiques futurs que vous aimeriez partager avec nous ?

Ouedraogo Bela Nefertari : Sur le plan artistique, il y a encore beaucoup à peaufiner. Mes idées sont encore en construction, donc je ne peux pas dire avec exactitude ce que je prévois, mais je souhaite explorer davantage la danse et peut-être travailler sur des projets plus grands dans le futur. Pour le journalisme, j’aimerais également animer des émissions spécifiques sur la danse quand l’opportunité se présentera.

I.C.F : Quel regard portez-vous sur la nouvelle génération d’artistes burkinabè ?

Ouedraogo Bela Nefertari : Je me considère encore comme une jeune artiste dans ce milieu. Mais ce que je peux dire, c’est que la nouvelle génération est pleine de talent et de rêves. Beaucoup de jeunes se lancent dans l’art avec la volonté de réussir. La majorité sont en formation et donnent tout pour réaliser leur rêve et atteindre le sommet.

I.C.F : Avez-vous un artiste qui vous inspire particulièrement ?

Ouedraogo Bela Nefertari : Oui, je dirais Aimé Serge Coulibaly. Son parcours est inspirant et j’admire énormément son travail. Il apporte beaucoup au monde de la danse grâce à ses créations qui fusionnent la danse contemporaine et traditionnelle.

I.C.F : Quel conseil donneriez-vous aux jeunes qui souhaitent se lancer dans la danse ou le journalisme culturel ?

Ouedraogo Bela Nefertari : Je leur dirai de croire en eux et de ne pas se fixer de limites. Il faut travailler dur, être persévérant et savoir saisir les opportunités qui se présentent. Il est aussi important d’être curieux et de ne jamais cesser d’apprendre. La culture a un rôle essentiel dans notre société, et il est primordial que de nouvelles générations de journalistes et d’artistes s’engagent pour la valoriser et la faire rayonner au-delà de nos frontières.

I.C.F : Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Ouedraogo Bela Nefertari : Je voudrais remercier toutes les personnes qui m’ont soutenue dans mon parcours, que ce soit dans le journalisme ou la danse. Je remercie également votre média pour cette opportunité de partager mon expérience. La culture est une richesse immense, et j’invite chacun à la consommer, à la valoriser et à la promouvoir. Merci à vous !

Interview réalisée par Parfait Fabrice SAWADOGO

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