jeu 25 avril 2024

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Bobo-Dioulasso : A la découverte de Hermann Lechrist, artiste gospel burkinabè

Talentueux, doté d’une voix d’or, Hermann Thècle Yameogo est un artiste gospel, auteur compositeur et promoteur culturel burkinabè, résidant à Bobo-Dioulasso. De son nom d’artiste chantre Hermann Lechrist, il a bien voulu recevoir une équipe d’Infos Culture du Faso. Lors de nos échanges, l’artiste est revenu sur sa carrière ainsi que sur ses projets musicaux.

ICF: D’où vous vient-elle votre passion pour la musique ?
CHL: Issu d’une famille chrétienne, choriste depuis 2001, dès mon jeune âge et après mon adhésion, j’ai appris à jouer à la percution et je suis devenu le maitre de chœur de la dite chorale. En 2014, par le talent, l’amour, la passion, la grâce que Dieu m’a donnée, j’ai pu faire sortir mon premier album Intitulé « révélation ».

ICF : Pourquoi le gospel ?
CHL: Le gospel parce que j’aime le seigneur. J’ai beaucoup appris de lui. J’aime les louanges et l’adoration. J’adore servir mon seigneur ; je trouve de la passion et c’est un appel du seigneur. J’ai beaucoup à apporter dans ce ministère par la qualité de ma voix, la prière, l’intercessoin, d’où l’importance de me donner dans l’importance de voir des vies qui se transforment à travers les chants. Je ne me suis pas trompé de vocation et c’est vraiment un don et une grâce de Dieu.

ICF: Quelles sont les qualités pour être un bon artiste gospel ?
CHL: Pour être un bon artiste gospel, il faut d’abord s’assurer que c’est un appel de Dieu ; ensuite avoir une base et une fondation dans l’intercession ; car sans l’intercession, il n’y aura aucun effet et ça ne touchera personne. Lorsque nous sommes dans le Seigneur, nous tissons un partenariat avec le Seigneur. En sus, Il faut avoir une base solide dans la prière, le gospel prendra de l’ampleur et s’étendra dans plusieurs contrées. Dieu m’a donné la grâce de visiter les pays. La puissance de Dieu se dégage à travers les chants. Quand on dit chanter, c’est prier deux fois et cela doit se faire voir dans le ministère du chantre car le monde a soif de voir les gens qui vont chanter et adorer Dieu. Par leur sacrifice, ils pourront faire beaucoup de choses.

ICF : Combien d’albums avez-vous à votre actif ?
CHL: J’ai 4 albums à mon actif. Le premier sorti le 27 septembre 2014, le 2e en janvier 2017, le 3e en janvier 2019 et le 4e album sorti le 2 février 2022.

ICF: Parlez-nous de ces œuvres discographiques ?
CHL : Le premier album s’intitule « révélation » parce que c’était réellement une révélation pour le gospel et je venais pour apporter ma touche à la chose. Les enfants de Dieu doivent être une lumière pour cette nation et pour le monde. Nous devrons être une lumière qui brille dans les ténèbres grâce à la présence de Dieu qui est en nous. Le 2e intitulé « Kairos » en grec qui signifie le temps favorable de Dieu. C’est pour montrer que Dieu est capable de subvenir à tous nos besoins. C’est vraiment un temps favorable, de grâce de paix et tout ce do,  nous avons besoin est disponible. C’est un appel au chrétien ainsi que pour le monde entier à se lancer, se laisser guider par Dieu. Le 3e album intitulé « Kabod » en hébreux et qui veut dire la gloire de Dieu. On veut voir la gloire, la puissance, l’autorité de Dieu. Cet album a été composé par rapport à ces différentes thématiques. Le dernier est intitulé « Dieu est bon ». Il est réellement bon dans nos vies . Nous devons le magnifier, l’adorer, l’exalter à travers des chants de louanges et d’adoration.

ICF: Comment se comportent vos œuvres musicales sur le marché du disque ?
CHL : Tout va très bien par la grâce divine et c’est ce que j’ai l’habitude de dire. Les CD sortent et cette année, j’ai ajouté les clés USB. Il y a aussi la promo que les uns et les autres essaient de faire afin d’apporter leur touche. Je rends grâce à Dieu et tout ce que Dieu fait est déjà au-delà de mes attentes. Il faut dire qu’en 2017, j’ai été le meilleur artiste chrétien à la cérémonie de récompense « Bobo Lolo » avec l’album « Kairos ». En 2019 encore, j’ai été meilleur artiste gospel avec à la même cérémonie de récompense avec l’album « Kabod »

ICF: Arrivez-vous à vous en sortir en tant qu’artiste gospel ?
CHL : Je dirais que c’est Dieu qui est au contrôle de toute chose. Cela demande un sacrifice, une organisation et surtout se laisser guider vraiment par Dieu. Le Début est très difficile et arrivé à un certain moment, on s’accroche. C’est une chose qui n’est pas facile mais simple lorsqu’on veut avancer. Je suis mon propre manager, je compose mes chants, je pars au studio, je suis producteur éditeur, je vends mes CD. Et, il faut dire que dans la catégorie gospel, il n’y a pas de soutien. Dans le profane, les gens soutiennent mais quand il s’agit de Dieu, les gens ne veulent pas s’y mettre et tu es obligé de te battre en mettant la prière en premier lieu. N’eut été vraiment la grâce de Dieu, Je ne serait arrivé jusque là. Avec la grâce divine, j’arrive à tenir. Je rends vraiment grâce à Dieu.

ICF : Quelles relations entretenez-vous avec les autres artistes religieux de la ville de Sya et quels sont vos projets futurs ?
CHL : j’ai de très bonnes relations avec les autres artistes de la ville de Sya. Je connais pas mal de chantres. On collabore ensemble et on essaie de voir comment on peut viser les choses ensemble. Il y a également certaines églises qui m’appellent pour des prestations et m’invitent également pour des concerts. Je dirais que ça va et il y a un brassage qui existe entre les autres artistes. Seulement, on manque de cadres pour nous exprimer, se rencontrer afin d’échanger par rapport à certaines choses. je dirais que dans l’avenir, nous pourrons essayer de faire une association et se rencontrer peut être une fois dans le mois afin de booster et aider les uns et les autres. En perspectives, je prévois organiser des concerts en live sur le plan national et international. Aussi, il y a la sortie de mes clips-vidéos.

ICF : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre carrière ?
CHL : La première des choses, c’est la question des financements. Nous avons beaucoup à donner dans le ministère, à porter Le Burkina Faso dans le milieu du gospel. Vu que nous n’avons pas d’accompagnement financier, il est très difficile de pouvoir faire sortir le meilleur de nous-mêmes. Si nous avons des producteurs, managers, promoteurs, les personnes qui prennent toutes ces choses en charge et nous aident, on sera beaucoup libre pour nous consacrer à la mission qui nous est confiée. Lorsque nous faisons l’auto production, on perd beaucoup de force. Nous souffrons d’un manque de moyen financier. Pour faire les clips vidéos, le coût est très élevé de même pour faire sortir un album. Pourtant après sa sortie, il y’a l’aspect promotion qui s’y invite. Si on avait un soutien financier, on allait pouvoir faire beaucoup de choses, les clips et ondes de qualité. Je dirais que le manque de financement fait défaut et ralentit notre travail.

ICF : Quelles sont vos attentes vis-à-vis de la nouvelle ministre, Madame Valérie Kaboré ?
CHL: Comme attentes, c’est d’accompagner les artistes, surtout de songer à nous les artistes gospels, car on est toujours mis à l’écart. Souvent, on s’en fou de nous. On travaille plus avec les autres. Lors des événements comme le FESPACO, la SNC, ce sont les autres artistes qui sont considérés et nous, on nous met à l’écart car nous chantons pour Dieu. Dans le fond, la musique est née à l’église et tout le monde le sait. Il n’y a pas de raison que les autres chantent mieux que nous. On chante bien car nous avons certains critères et BABA dans la musique qui nous permettent d’être excellents. De plus, je dirai à la nouvelle ministre si possible de nous associer à ces organisations car nous donnerons à fond. La plupart des chantres sont des gens qui peuvent faire du live et c’est du vrai live. Ce sont des messages que nous donnons aux populations contrairement à certaines chansons. C’est souvent ces personnes qu’on présente parce qu’ils ont des relations un peu partout dans la culture. Je demande à ce qu’elle penche son regard vers les artistes religieux, ils sont là et peuvent donner le meilleur d’eux-mêmes. La preuve est que celui qui a composé l’hymne du Burkina Faso est un ancien séminariste. Il est de l’église avec une bonne mélodie et de belles paroles. On a vraiment beaucoup à donner. Qu’ils songent à nous appeler et nous allons venir faire de bonnes choses avec les autres artistes profanes et ça sera merveilleux.

ICF : Quels conseils avez-vous à l’endroit de tous ceux qui veulent faire la musique gospel ?
CHL : Je leur dirai de demander d’abord la grâce de Dieu afin qu’il puisse leur donner la force et le courage qu’il faut. Sans le courage, on peut abandonner dès le premier obstacle. Ce sont les durs qui arrivent à faire sortir leur premier album et à suivre Dieu dans ce métier. Je les encourage et leur dirai de se lancer. Il y aura beaucoup d’embûches mais seule l’intercession, le courage les feront triompher.

ICF : Quel est votre mot de fin ?
CHL : j’invite les uns et les autres à faire l’effort d’accompagner tous les chantres à travers les concerts et autres prestations. Je voyais que les églises organisaient des concerts uniquement chantres et ça marchait très bien. Je demande à ce qu’ils réorganisent et nous invitent pour que nous puissions venir louer et chanter DIEU. On peut prendre le théâtre de l’amitié de la ville de Sya et ça va refuser du monde si les églises sont bien impliquées et que la communication est de taille. Pour mes fans et autres, suivez moi toujours sur Facebook et sur watsapp en tapant 73 83 33 46. Pour finir, je remercie Infos Culture Du Faso et j’invite la population de la ville et hors de la ville le 2 mai à mon concert live baptisé « Née de gloire », dans la cour du Centre Mariama à partir de 17h30 aux tarifs de 1000 F CFA et 2000 F CFA. Demeurez bénis et que la grâce de Dieu vous accompagne.

Catherine S. ZONGO (stagiaire)

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