Officiellement lancé ce lundi 26 septembre 2022, à Bobo-Dioulasso, le Festival International des Arts de la Scène et des Savoirs Endogènes (FIASSE) a connu son apothéose ce samedi 1er Octobre 2022 après une semaine d’intenses activités culturelles dans la ville de Sya. Le promoteur du FIASSE nous a dressé le bilan de son festival lors d’une interview qu’il a bien voulu nous accorder.
Tout en reconnaissant les insuffisances du point de vue organisationnel, le promoteur du FIASSE se satisfait tout de même de la tenue du festival qui pour lui a été une réussite. « Le bilan de cette quatrième édition est positif dans sa forme organisationnelle même si on aurait pu faire mieux », a laissé entendre François Moïse BAMBA. Le promoteur se satisfait également des innovations de cette quatrième édition. « On a pu pour la première fois tenir des soirées et des journées culturelles dans chaque localité concernée », s’est-il réjoui en parlant des tournées réalisées dans les localités de la communauté mise à l’honneur que sont les différents peuples gourounsi. Au titre des innovations de cette édition, il faut noter également la tenue de trois conférences et six soirées. Tout cela mis ensemble amène François Moïse BAMBA à dire en ces termes. « Moi, je peux dire que le bilan dans sa phase pratique organisationnelle, est positif ».
Mais comme le dit le dicton, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Les difficultés n’ont pas manqué à cette quatrième édition du FIASSE. La carence de ressources financières engendrée par le manque de partenaires, a sérieusement impacté le festival. « Jusqu’à présent, on attend la promesse des quelques rares partenaires qui nous ont promis du soutien », a laissé entendre le promoteur du festival. Au nombre de ces rares partenaires figurent la mairie de Réo et celle de Sapuy. À en croire François Moïse BAMBA, ces difficultés financières ont engendré le non-paiement du cachet de certains artistes qui ont pourtant presté lors du festival. « Les artistes internationaux sont encore là, je n’ai pas encore pu payer leur transport pour qu’ils rentrent. Il y a trois du Benin, deux du Togo et deux de la Côte d’Ivoire », nous a-t-il confié tout en ajoutant que certains frais d’hébergement n’ont pas encore été honorés. Le promoteur du festival compte sur de l’aide pour pouvoir honorer ses obligations envers ceux qui lui ont fait confiance.
Malgré toutes ces difficultés, la volonté de François Moïse BAMBA de pérenniser son festival ne semble pas être entamée. Il met déjà le cap sur la cinquième édition du FIASSE. Pour la prochaine édition, une communauté est déjà ciblée pour être mise à l’honneur. Il s’agit de la communauté Boaba. Un rendez-vous est donc pris pour 2023, pour la cinquième édition du FIASSE. Monsieur Bamba rassure que des dispositions sont prises pour ne pas que les mêmes problèmes se répètent. « Les difficultés vont être mieux cernées que celles de l’édition qui vient de finir », s’est-il voulu rassuré.
Almamy SOFA