De la scène musicale aux écrits littéraires, Bruno Lengani incarne la polyvalence et l’engagement. Auteur, compositeur et ingénieur du son, le fils de Biri Lengani, une figure emblématique de la culture burkinabè, revient sur son parcours unique et les défis de l’année 2024, marquée par la publication de son premier ouvrage. À l’aube de 2025, il partage ses perspectives et ses vœux pour un avenir porteur de paix et de culture, notamment pour le Burkina Faso et l’Afrique. Découvrez l’interview que Infos Culture du Faso a réalisée avec cet artiste passionné et déterminé à faire rayonner la culture. Lisez !
Infos Culture du Faso (ICF) : Veuillez-vous présenter à nos lecteurs, s’il vous plaît !
Bruno Lengani : Je vous remercie sincèrement pour cette opportunité. Je suis Bruno Lengani, auteur-écrivain, compositeur, arrangeur et ingénieur du son. Actuellement, je réside en France.
ICF : Parlez-nous de votre carrière !
Bruno Lengani : Il est difficile de résumer mes activités en quelques mots, tant mon parcours est atypique. Néanmoins, je vais m’efforcer de vous en donner un aperçu. À l’origine enseignant, je suis également musicien de naissance, issu d’une famille de musiciens traditionnels Bissa. Je tiens à saluer notre cher père, Biri Lengani, une figure emblématique de la culture.
Parallèlement à mon métier d’enseignant, je me suis formé dans le domaine des studios d’enregistrement et j’ai eu l’opportunité de travailler avec de nombreux artistes, les accompagnant dans l’évolution de leur carrière. Depuis mon jeune âge, j’ai aussi débuté des travaux littéraires, notamment des romans, des nouvelles et de la poésie. À 23 ans, j’ai participé au GPENAL 2000 de la SNC, sans remporter de prix, mais les critiques du jury ont été particulièrement constructives. Cette passion pour la littérature m’a accompagné tout au long de ma carrière dans le studio. En 2024, j’ai présenté des manuscrits à diverses maisons d’édition, et l’un de mes ouvrages a été accepté par les Éditions L’Harmattan. Ainsi, mon livre Contes au pied du mont Boulgou a vu le jour en novembre 2024.
ICF : Parlez-nous des activités qui ont marqué votre carrière en cette année 2024.
Bruno Lengani : L’année 2024 a marqué un tournant décisif pour moi dans le domaine de la littérature. Je dirais que l’événement phare de cette année a été la publication de mon premier ouvrage.
ICF : Quel bilan tirez-vous de toutes ces activités ?
Bruno Lengani : Pour moi, tout ce que je suis aujourd’hui résulte de l’ensemble des expériences que j’ai vécues. Écrire nécessite en effet d’avoir vécu des moments riches. Mon bilan est donc positif, car j’ai pu apporter ma modeste contribution à la culture burkinabé et, plus largement, à la culture africaine.
ICF : Des difficultés ont-elles émaillé l’atteinte de la réalisation de vos différents programmes en 2024 ? Si oui, lesquelles ?
Bruno Lengani : Aucune entreprise humaine n’est exempte de difficultés. Il est essentiel de s’adapter aux situations malheureuses, et c’est exactement ce que j’ai fait en 2024. La plus grande difficulté à laquelle j’ai dû faire face a été le manque de temps à consacrer à ma famille. Heureusement, celle-ci fait preuve de compréhension et me pardonne.
ICF : De façon générale, que pensez-vous des activités culturelles au Burkina, au cours de cette année ?
Bruno Lengani : Le Burkina Faso traverse actuellement une crise sans précédent, et la culture en est particulièrement touchée. Sur le plan des spectacles, la situation est devenue bien plus complexe qu’auparavant. Cependant, dans cette période difficile, les spectacles demeurent un moyen essentiel de subsistance pour les artistes. Malgré tout, par amour pour leur art, de nombreux artistes s’accrochent, ce qui est porteur d’espoir pour l’avenir. Comme on dit : « Un arbre qui a survécu à la sécheresse ne meurt pas pendant la saison des pluies. »
ICF : Nous sommes en 2025, quelles sont vos perspectives ?
Bruno Lengani : En 2025, j’aurai l’honneur de parcourir l’Afrique pour promouvoir mon livre.
ICF : Quels sont vos vœux pour la nouvelle année ?
Bruno Lengani : Je souhaite la paix pour le Burkina Faso et pour l’ensemble du continent africain, face à la lutte contre le terrorisme. Tant qu’il y a la paix, tout est possible. Je profite de cette occasion pour saluer le président, le gouvernement et les Forces de Défense et de Sécurité pour leurs efforts inestimables.
ICF : Nous sommes au terme de notre entretien, quel est votre mot de fin ?
Bruno Lengani : Merci à vous, journalistes, qui êtes le socle de la culture. Lectrices et lecteurs, nous vous invitons par ailleurs à lire son nouvel ouvrage : CONTES AU PIED DU MONT BOULGOU. Dans ce recueil de contes captivant, les animaux de l’Afrique subsaharienne et les hommes se côtoient dans des histoires
pleines d’aventures et d’enseignements.
Interview réalisée par Parfait Fabrice SAWADOGO