Après donc la 1ère édition tenue en 2021, la 2e édition du carnaval panafricain de Banfora marquera son retour du 25 Novembre au 5 Décembre prochain. Pour avoir plus de détails sur cet événement qui se veut désormais la vitrine de la région des Cascades, le promoteur, Jimoh Lateef Dada, était dans les colonnes de notre rédaction. Il s’est également saisi de l’occasion pour revenir sur le bilan de la l’édition 2021.
Le Carnaval panafricain de Banfora dans sa conception, se veut un cadre festif pour le développement, à travers la promotion de l’aspect touristique et culturel de la région des Cascades. L’idée selon le promoteur, Jimoh Lateef Dada, par ailleurs guide touristique, c’est de pouvoir en faire un cadre de rencontre, de retrouvailles et de réjouissances pour tous les fils et filles de la région. » En effet, en tant que guide, j’effectue fréquemment des voyages en Europe pour promouvoir la destination touristique du Burkina. En gros, je vais partager la vie culturelle et touristique burkinabè et eux également montrent ce qu’ils ont comme héritage culturel. Et là, j’ai pris part au Carnaval de Dunkerque en France. C’est ainsi que j’ai voulu le reprendre chez mais en l’adaptant à notre contexte », a-t-il précisé.
Par la force des choses, Monsieur Dada parvient à tenir la 1ère édition durant les vacances scolaires 2021. Même si le contexte sanitaire et sécuritaire laissait planer le doute, Monsieur le promoteur dit être satisfait. Satisfait selon lui parce qu’une bonne partie des activités ont pu être réalisées. « Avec la situation du pays, ce n’était pas évident. Mais grâce au soutien des uns et des autres, nous avons relever le défi de tenir l’édition initiale. Nous avions un budget prévisionnel de 90 millons F CFA, mais n’avons pas pu le réunir, ce qui a du coup affecté la tenue de certaines activités. Mais qu’à cela ne tienne, je dirais qu’en termes de bilan, nous sommes à 50/50. Pour cela, je tiens à remercier le patron de l’édition, Damo Justin Barro, ex gouverneur de la BECEAO, Madame Mariam Barazza/Tou fille de la région vivant en France, le DG de SBCI/boulangerie Wendkonta Amidou Traoré et toutes les personnes physiques et morales qui ont participé à faire de la 1ère édition une réalité. », a-t-il indiqué.
Cependant, les retours venant des populations et autres festivaliers donnent un bilan assez satisfaisant, le comparant même à la SNC, en termes de mobilisation, d’activités culturelles, et bien d’autres. Toute chose qui réconforte Monsieur le promoteur dans son idée de faire de ce carnaval un maillon essentiel pour le développement de la région, et même du Burkina Faso. Par ailleurs, il laisse d’ores-et-déjà planer l’idée sur la deuxième édition. A l’en croire, cet entretien marque le point de départ de la politique de communication autour de l’édition 2022, qu’il entend tenir dans le dernier trimestre de l’année, précisément en Novembre prochain. Le défi pour lui cette année, est de pouvoir associer l’ensemble des 13 régions du pays. La culture, les traditions, le mode de vie des 13 régions devraient être pris en compte, à en croire ses dires.
« En termes d’activités, nous aurons l’art culinaire, un marathon qui va sillonner les sites touristiques de la région, associer les communautés étrangères vivant au Burkina. A noter que les ateliers cette année vont porter sur la poterie, la vannerie, la forge (installer le haut fourneau pour l’extraction du fer), etc. A cela s’ajoutent les activités habituelles comme la parade, la rue marchande, les Nuits culturelles. A l’image du Bénin l’année dernière, nous aurons la Côte d’Ivoire comme pays invité d’honneur à cette 2e édition. Pour ce faire, nous y avons déjà rencontré pas mal de troupes traditionnelles comme celle de la localité de Sinfra (Baoulé) et nous sommes aussi en contact avec des festivals en vue d’associer nos forces vu qu’ils sont des pionniers de la chose », foi du promoteur.
Du reste, il rassure que tout comme à la 1ère édition, les dispositions seront prises pour garantir la sécurité tant au niveau sanitaire, tant au niveau sécuritaire. Il entend d’ailleurs approcher cette année la gendarmerie et les sapeurs pompiers en plus de la police. Cependant, il appelle l’ensemble des fils et filles de la région à s’approprier le Carnaval car c’est le miroir de leur région à tous. Ceci dit, chacun doit y mettre du sien afin de s’en inspirer pour se développer et plus se rapprocher de leur héritage culturel. Pour leur part, le comité d’organisation se réunira bientôt afin de discuter pour le bon déroulement du carnaval.
Par ailleurs, il tenu à lancer un appel aux personnes ressources, les mécènes et sponsors qui voudraient accompagner l’événement, à ne pas hésiter à le faire. Car dit-il, les difficultés majeures résident au plan financier. En sus, a-t-il souligné un besoin d’expertise afin d’avoir une meilleure organisation. Et moment idéal pour lui, d’adresser ses félicitations à Madame Valérie Kaboré pour sa nomination à la tête du ministère en charge de la culture. « Pour dire vrai, nos attentes vis-à-vis d’elle sont beaucoup. Le chantier de la culture est très vaste et il reste assez à faire. Je lui demanderais de beaucoup écouter ses techniciens, qui pourraient apporter beaucoup. Qu’elle approche également des acteurs de la culture. Nombreux sont ceux-là qui sacrifient tout de leur vie familiale ou financière pour le bien de la culture burkinabè », a laissé entendre Monsieur Dada.
Boukari OUÉDRAOGO