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Cinéma africain : Les professionnels assurent la transmission des savoirs à la postérité

Le mardi 25 février 2025 s’est tenue une conférence de presse au siège du Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO). C’était à l’occasion de la dédicace du tome III de l’ouvrage collectif intitulé : « Cinéma africain : Manifeste et pratique pour une décolonisation culturelle. » c’est une initiative qui vise à promouvoir l’histoire du cinéma africain et à transmettre les savoirs cinématographiques à la génération future.

Après le lancement du volume I et II, respectivement lors de la 27e et 28e éditions du FESPACO en 2021 et 2023, le volume III de l’ouvrage collectif, sous-titré « Documents et parcours historique : déclaration, résolution manifeste et discours » est aussi disponible. C’est le fruit du projet « Educ’Cinéma » dont l’objectif est de promouvoir et de rendre accessibles les travaux issus de réflexions africains et de la diaspora, de chercheurs, des professionnels des médias, des autorités politiques et des anciens responsables du FESPACO sur le cinéma africain.

L’édition de cet ouvrage est aussi l’aboutissement d’une bonne collaboration entre le FESPACO, la revue Black Camera de Indiana University aux USA et l’Institut Imagine en vue de vulgariser les connaissances sur le cinéma africain. Pour être en phase avec les exigences technologiques et aussi pour rendre l’ouvrage disponible partout en Afrique et dans le monde, le volume III est en version électronique (E-Book) et accessible via payement en ligne au prix de 3.000F CFA.

Gaston Kaboré : « le cinéma doit aussi se nourrir des réflexions et des écrits et pas seulement les films. »

Pour Gaston KABORÉ, le porte-parole du projet, ce livre est d’une importance particulière en ce sens qu’il permettra aux Africains et à tous les intéressés de connaitre l’histoire du cinéma africain, puisque pour lui, « on ne peut pas faire un cinéma qui n’a pas de pensée pour lui-même. ». C’est pourquoi, a-t-il affirmé « le cinéma doit aussi se nourrir des réflexions et des écrits et pas seulement les films. ».

Ardiouma Soma : « Ce livre, on ne le lit pas, on l’exploite »

Pour sa part, Ardiouma Soma, préfacier du volume I, II et III, par ailleurs ancien Délégué général du FESPACO, a expliqué que l’idée d’écrire cet ouvrage remonte en 2017 en vue de marquer la célébration des 50 ans d’existence du FESPACO. A l’en croire, c’est dans le souci que les 50 ans « reflètent le passé, le présent et le futur du FESPACO » que l’écriture de cet ouvrage a été initiée. Il a aussi apprécié la qualité du livre, qui, selon lui, est d’un grand apport dans la recherche sur le cinéma africain. « Ce livre, on ne le lit pas, on l’exploite », a laissé entendre M. SOMA

Serge Yanogo : « la version électronique est mieux adaptée aux lecteurs d’aujourd’hui »

De son côté, Serge Yanogo, a souligné que la numérisation du document était le meilleur moyen de le rendre accessible à tous et partout. Pour lui, « la version électronique est aussi mieux adaptée aux lecteurs d’aujourd’hui » qui sont des « habitués » du numérique. Il a par ailleurs rassuré que toutes les mesures ont été prises pour garantir la sécurité du livre et le payement en ligne par Orange Money. Le livre est aussi disponible sur des clés USB sécurisées et « condamnées » au prix de 10.000F CFA.

A cette dédicace étaient présents les membres de la revue Black Camera de Indiana University et l’Institut Imagine qui ont témoigné de leur reconnaissance pour la bonne collaboration, tout en appréciant l’immensité et la beauté du cinéma africain.

Barnabé NAMOUNTOUGOU (Collaborateur)

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