Chloé-Aïcha Boro est une écrivaine et cinéaste Burkinabè. Elle est l’une des nominés de l’Étalon d’or au FESPACO 2025. Lors d’un entretien, la talentueuse cinéaste nous confie un parcours exceptionnel, une année marquée par des défis et se montre ambitieuse pour l’année 2025.
Écrivaine burkinabè, Chloé-Aïcha Boro, commence sa carrière professionnelle comme journaliste et se met au documentaire. Passionnée, ambitieuse et déterminée, elle ne tardera pas à imposer son talent tant au plan national qu’international. Elle remporte l’Étalon d’or au FESPACO 2019 puis le Trophée Francophone 2021 avec Le loup d’or de Balolé. Son dernier long métrage : « Al Djanat », paradis originel remporte le prix documentaire Encounters Al Jazeera 2024 en Afrique du Sud. Et les prix des Compétitions Internationales des Major Docs Iles Baléares 2024 et au FICAA 2024 en Argentine, et au FESPACO le prix de la ville de Ouagadougou et le prix UEMOA. « J’ai eu pas mal de reconnaissances internationales dont je suis très fière », nous confie la championne du cinéma en souriant.
2024, une année de dure labeur émaillée de difficultés
L’année 2024 a encore été particulière pour Chloé-Aïcha Boro. Comme à son habitude, donnant toujours le meilleur d’elle-même, elle s’était totalement consacrée à la réalisation du film de fiction intitulé: « Les invertueuses ». Après les longs métrages documentaires, c’est la première fois que Chloé-Aïcha se lance dans la réalisation des films fiction. Comme « la valeur n’attend pas le nombre d’années aux âmes bien nées », « Les invertueuses » s’impose déjà dans le milieu cinématographique. Puisqu’il est entré dans le cercle restreint des films nominés en compétition au FESPACO 2025.
Toutefois, la réalisation de cette œuvre n’a pas été « un fleuve tranquille » pour son auteure. Les difficultés financières ont été les plus grands obstacles qui ont émaillé les activités de Chloé-Aïcha en 2024. « Le film fiction a été totalement autofinancé. Et seulement la volonté m’a permis d’y arriver car ce n’était pas évident », a soupiré la nominée.
« Le milieu culturel burkinabè regorge des talents »
Sur les activités culturelles au Burkina Faso, Chloé-Aïcha a une appréciation positive. C’est un milieu qui regorge beaucoup de talents et surtout des talents locaux qu’il faut davantage valoriser. Néanmoins, la réalisatrice regrette que les artistes burkinabè soient peu sollicités.
Les vœux de Aïcha pour l’année 2025 restent entre elle et le « Ciel »
« J’ai mes vœux mais ce qui se conçoit bien c’est ce qui se conçoit dans le secret des cœurs. Donc je laisse mes vœux dans le secret de mon cœur pour 2025. Alors, on dira que c’est entre le Ciel et moi et la part de Dieu en moi-même », a-t-elle coupé court. Néanmoins elle espère un grand succès pour les « Invertueuses » et un parcours international.
Interview réalisée par Parfait Fabrice SAWADOGO