Le rève d’etre cinéaste a finalement emporté sur celui du chanteur rappeur, Aboubacar Ismael Geni Massa Tall choisit le cinéma qu’il fait un métier. Actuellement, il est vit sa passion de jeune réalisateur et de monteur, avec à son compte 5 courts métrages.
De sa taille de 1,80 mètre, notre réalisateur du film « Taxi gaz de Sya » parle de son engagement pédagogique. « A travers mes œuvres, je milite pour la cause de la population et la prise de conscience sur les maux qui mime notre société », lance Aboubacar Ismaël Tall. Son objectif s’inscrit clairement dans la dynamique de ses prédécesseurs : « prendre la caméra pour montrer à l’écran sa propre vision des réalités de la jeunesse africaine.»
Dans les locaux de l’institut Imagine, le jeune réalisateur Tall, perdu entre les écrans, s’active pour le montage de son dernier film « le mal conjoint ». Ses mérites d’arrangeur et d’ingénieur de son sont connus, dès septembre 2009 dans la réalisation de l’album slam « Existence virtuel » de l’artiste burkinabè Ombre Blanche. Aboubacar Ismaël Geni-Massa Tall alias N’is remplace ainsi la casquette en l’envers du musicien rappeur au gilet kaki du cinéaste.
Séduit depuis 2003 par l’art cinématogrphique, M.Tall, excerce avec une passion le métier de réalisateur. Aujourd’hui,il fait partie de la jeune génération de cinéastes qui ont décidé d’affronter les défis actuels du cinéma africain. Cependant, en tant qu’assistant de Sam Etienne Zongo au studio La Ruche en 2003,le jeune auteur du film « fils du Faso » confie que son entrée dans l’univers cinématographique est partie de la rencontre fortuite avec feu Idrissa Ouédraogo. “Il voulait faire la bande sonnore de son film le colère des dieux au Studio La ruche .Un jour , j’avais un texte de rap posé sur la table Idrissa Ouedraogo l’a lu et a demandé à qui appartenait le texte. Il me dis que j’écris bien les textes de rap et il ne parle des erreurs .Mais, c’est qui est interessant en réalité, pour devenir cinéaste, il faut avoir des idées.
L’ideé peut amener ètre scenariste et untrès bon scenariste et un très bon realisateur”,explique Tall.Un déclic qui a ravivé sa passion pour le cinéma et l’instinct d’éduquer à travers ses films. D’ailleurs,il entend œuvrer à la formation des jeunes. Sans doute, le réalisateur Ismaël nourrit le rêve de devenir un cinéaste d’auteur afin de participer à l’éveil de conscience à travers l’écran. Le coréalisateur du « News Réel FESPACO 2011 » en collaboration avec l’institut Imagine initie des formations des jeunes passionnés du cinéma à travers les projets notamment CinéPod, 120 heures chronos et Clap en herbe. Une telle entreprise, pour lui consiste à préparer la relève du cinéma burkinabè. La problématique, pour Tall, c’est la manière de refléchir en vue de repenser l’avenir du cinéma. « On est jeune, c’est l’euphorie on veut aller vite en besogne. Il faut que les jeunes s’adonnent à la formation cinématographique. Et d’ajouter que son souci est l’avenir du cinéma .”Nous sommes jeunes, mais nous ne pouvons pas aller de l’avant sans l’aide des anciens cinéastes qui vont nous transmettre toute la mémoire du cinéma” martèle-t-il. Car, insiste-il, que le cinéma est un métier ouj on peux pas mentir. Enfin, le réalisateur de « un peuple intègre » ambitionne des projets à venir de réalisation des œuvres de fiction. D’où le défi de s’impliquer davantage dans la post-production pour la qualité et la finalisation des films.
Achille ZIGANI