Le documentaire ‘’L’homme qui plante des Baobabs’’ du Réalisateur burkinabè, Michel K. Zongo, a été présenté à la presse dans l’après-midi de ce lundi 27 décembre 2021 à DIAM Production, à Ouagadougou.
Auteur de plusieurs réalisations dont la dernière en date ‘’Pas d’or pour Kalsaka’’ en 2019, Michel K. Zongo continue de faire parler de lui à travers la réalisation de ce documentaire de 12 minutes titré ‘’L’homme qui plante des Baobabs’’. Dans ce documentaire, Michel K. Zongo raconte l’œuvre d’un homme. Ce dernier depuis 50 ans plante chaque année des Baobabs dans son village situé à 30 km de Solenzo. El Hadj Ouédraogo Salifou, puisse que c’est de lui qu’il s’agit, âgé aujourd’hui de 80 ans est auteur de plus de 3000 pieds de Baobabs à Signonghin qui s’étendent à perde de vu sur un espace de 14 hectares. L’octogénaire mène un combat surtout une vie consacré à faire exister ces arbres malgré les préjugés.
Selon Michel Zongo, Il est avangardiste par ce qu’avec cette œuvre, il a pensé au climat, à la terre, à la génération future et ce sont des arbres qui vont durer 1000 ans. A l’en croire, en tant que réalisateur, ce travail a consisté à mettre la lumière sur son action, sur son initiative, le célébrer comme une brave personne et encourager d’autres personnes poursuivre dans cet élan.
Le réalisateur qui a obtenu des échanges avec El Hadj Ouédraogo Salifou explique les raisons qui ont poussé le vieil homme à planter des Baobabs. Le vieux Salifou plantait des manguiers dans les années 70 à Titao et il s’est rendu compte que plein de gens plantent des manguiers et ce n’est pas économique selon lui. Et il s’est souvenu que dans le Nord, les gens ont comme nourriture principale le Baobab. Il arrive dans cette zone de Signonghin et constate que les quelques Baobabs commencent à mourir. C’est là qu’il a eu l’idée de planter les Baobabs. C’est ainsi qu’il a commencé à faire venir les graine de Titao. Et la première fois qu’il a planté, c’était 100 baobabs dans l’idée de se nourrir avec et chaque année, il poursuit l’œuvre. Puis aujourd’hui, il est à plus de 3000 pieds à son actif. Le plus vieux baobab a 47 ans, a-t-il dit.
La réalisation de ce documentaire a été possible grâce à un projet d’ALJAZEERA dénommé ‘’Africa direct’’ qui consiste à permettre aux africains de raconter eux même leurs propres histoires. Le lancement du documentaire sur la chaîne ALJAZEERA est prévu pour demain mardi 28 décembre 2021. Vous pouvez visionner le film sur le site : https://www.aljazeera.com/program/africa-direct
Souleymane FOFANA (stagiaire)