Le 11 Mai 1981, Robert Nesta Marley connu sous le nom d’artiste de Bob Marley, s’en est allé à jamais. Plus de 41 ans après sa disparition, cette icône jamaïcaine demeure un véritable symbole de la musique reggae dans le monde. À l’occasion de la commémoration de la date anniversaire de sa mort, nous avons reçu au sein de nos locaux, Martin N’terry, artiste reggaeman burkinabè vivant aux États-Unis.
Originaire de la partie Ouest du Burkina Faso, plus précisément de Koudougou, Martin N’terry, de son vrai nom Martin Ramdé, est un artiste chanteur burkinabè évoluant dans le style reggae. Il signe officiellement son entrée dans l’univers musical burkinabè dans les années 1998. « J’ai commencé très jeune dans une chorale. Puis après, je suis parti très tôt à l’aventure, du Mali au Sénégal en passant par la Côte d’Ivoire. Et dans les années 1996, je suis revenu au pays où j’enregistre le tout premier album de ma carrière en 1998 en faveur de la Coupe D’Afrique des Nations (CAN 98) », a-t-il témoigné.
Le reste appartient à l’histoire, puisque l’artiste enchaîne des sorties discographiques qui lui vaudront de gagner définitivement le cœur des mélomanes. De ses albums « Hommage aux étalons » sorti en 1998, « Sophie » en 1999 « Vouloir, c’est pouvoir » en 2003, « Détermination » en 2010, ou encore « Nonga » sorti en 2012, aucun ne passe inaperçu vis-à-vis des amateurs du monde la musique. L’un de ses tous derniers bébé est le single « Le message » sorti il y a plus d’un an. A noter que l’artiste vit depuis 2001, du côté des États-Unis où il participe souvent avec un groupe, à certains festivals et autres activités culturelles, surtout de la communauté burkinabè. Mais qu’à cela ne tienne, il parvient à rester en contact avec ses fans. A cela s’ajoute certaines tournées du côté du Canada et d’autres pays de l’Europe. Par ailleurs, il est très souvent présent sur certaines grandes scènes comme les Nuits Atypiques de Koudougou, et tout récemment à la 9e édition des Marley d’or.
De ses dires, son choix de faire le reggae vient du fait que bien avant ses débuts, il côtoyaient certains aînés qui à cette époque aimaient le reggae, chose qui n’a pas manqué de l’inspirer lorsqu’il a décidé de se lancer dans la musique. En sus, le reggae est un genre musical à travers lequel l’on peut aisément véhiculer des messages de paix, de revendications, foi de quoi, il s’y est mis. Cela dit, le défi pour lui, est de continuer à être présent sur scène au plus grand bonheur de ses fans. « Très bientôt, je serai beaucoup présent au pays. Et je compte profiter pour enregistrer d’autres albums afin de redonner au reggae burkinabè qui est perte de vitesse, son lustre d’antan. Aussi, je compte encourager ces jeunes qui veulent se lancer dans le reggae, en mettant à leur disposition un studio d’enregistrement et autres. D’ailleurs, je salue mes jeunes frères qui se battent également pour la même cause, à l’image des Marley d’or de Madess qui encourage les acteurs de ce style musical », a-t-il soutenu.
Du reste, ce style musical a été révolutionné par bon nombre de chanteurs dans le monde, en particulier en Jamaïque avec l’icône Bob Marley. Par ailleurs, le monde entier célèbre ce 11 Mai 2022, la 41e année de sa disparition. A cet effet, l’artiste Martin N’terry a tenu à se prononcer sur cette journée. « Bob Marley reste une légende. Même si ce n’est pas lui qui a commencé le reggae, c’est lui qui l’a révolutionné. Pour une légende de sa calibre, c’est bien que l’on le célèbre chaque année à cette date. Même l’UNESCO a placé le reggae dans le patrimoine et cela témoigne de la force de cette musique. Mais au-delà de l’aspect festif, cette journée doit être perçue comme une aubaine pour démontrer que le reggae est facteur de changement positif dans le monde ».
Boukari OUÉDRAOGO