L’espace récréatif Camping les cocotiers, situé en périphérie ouest de Ouagadougou, accueillera, les 12 et 13 août prochain, la 3e édition du concours de tresses africaines « Authentica coiffure ». Pour l’occasion, l’équipe organisationnelle était face aux hommes de médias, ce lundi 7 août 2023, avec pour objectif, de décliner les différentes articulations de cet acte 3 de l’événement.
Célébrer la beauté et la diversité des coiffures traditionnelles africaines, en créant un espace d’échanges, de compétition saine et de reconnaissance pour les tresseuses et tresseurs du Burkina Faso, c’est là tout le sens que prend le concours de tresses africaines « Authentica coiffure ». Une importance capitale dont ont fait preuve les deux premières éditions tenues successivement en 2017 et 2018. Après quelques années de temps d’arrêt, l’événement fait son grand retour, et ce, pour le plus grand bonheur des amateurs et amatrices du domaine.
Les 12 et 13 août prochain, elles seront donc 12 candidates issues de 12 salons de coiffure pour tresses africaines, à se confronter à l’occasion de la 3e édition du concours. C’est en quelque sorte ce qui a marqué la rencontre médiatique de ce 7 août 2023, du côté de l’espace Camping les cocotiers. Occasion pour le conseiller artistique de l’événement, l’humoriste Gérard Ouédraogo, d’informer qu’à cette édition, la coiffure et l’humour feront communion pour le plus grand bonheur des convives.
L’articulation phare de ces soirées sera une démonstration des différents salons participants. « Les participantes auront I’opportunité de présenter leurs créations devant un jury composé d’experts en coiffure, d’artistes et de personnalités influentes dans le domaine de la culture. Elles seront notées sur la créativité, la technique, l’originalité et leur capacité à transmettre l’histoire et la signification de leur coiffure. Le concours sera divisé en différentes catégories en fonction de l’âge et du genre des participants, afin d’assurer une juste compétition. Chaque participante présentera sa coiffure devant le jury, en expliquant son inspiration, les techniques utilisées et les significations culturelles attachées à sa création », foi de Alimata Ouattara, représentante de l’Association des coiffeuses.
Pour le promoteur du concours, Christophe Ilboudo, il ne s’agit pas à travers ce concours, de dénigrer les coiffures modernes, mais plutôt une manière d’inculquer ce pan de notre culture qui tend à disparaître. « J’ai grandi au village. Et les tresses africaines y étaient beaucoup prisées, contrairement ce que nous constatons de nos jours. Elles possèdent des significations profondes dans nos sociétés traditionnelles, car alliant à la fois esthétique, identité culturelle et transmission des savoir-faire ancestraux. J’ai donc mis en place ce concours, pour non seulement valoriser ces tresses, mais aussi et surtout encourager sa transmission aux générations futures », a signifié monsieur Ilboudo.
À titre d’information, le premier prix à cette édition est une moto d’une valeur de 600.000 F CFA, le 2e prix est d’une enveloppe de 150 000 F CFA, et le 3e est d’une enveloppe de 100.000 F CFA. À noter que toutes les participantes repartiront avec un kit muni de matériels de coiffure.
Boukari OUÉDRAOGO
Très enrichissante cette thématique de coiffure !
C’est un volet qui épanoui les populations économiquement.