ven 19 avril 2024

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CULTURE: AMINATA SANOU, cette battante qui s’investit pour la promotion de la culture burkinabé

Danseuse, Chorégraphe, directrice artistique Professeur en danses africaines, contemporaine et directrice artistique, Benjamine d’une fratrie de six frères et sœurs, dont quatre sont des artistes professionnels, enfant d’un père forgeron et d’une mère de la lignée des griots, Aminata Sanou était disposée à devenir une artiste. Dès son plus jeune âge, elle apprend avec facilité la danse traditionnelle lors des cérémonies de mariages et de baptêmes et côtoie ainsi les grandes figures de ces arts vivants. En marge du festival…, elle nous a accordé un entretien. Voici sa biographie.

C’est tout naturellement que la talentueuse Aminata s’est laissé entrainer par sa passion. «La danse est venue naturellement à moi, ma maman, ma grand-mère, mon arrière-grand-mère et mes arrières grands-pères ont toujours chanté, dansé, joué de la musique. Ça chantait, jouait et dansait tous les jours chez moi dans la grande famille à Bobo-Dioulasso», a-t-elle laissé entendre d’entrée de jeu.
Dans les pas de grands maîtres-danseurs, Aminata se forme en capoeira, au théâtre, en technique de danse contemporaine avec des chorégraphes et metteurs en scène de renom tels que Salia SANOU, Seydou BORO, Serge Aimé COULIBALY, Aguibou Bougobali SANOU, Luc PETTON, Moise TOURE, Farguas ASSANDE. Elle se lance ensuite dans plusieurs projets. En 2008, elle joue dans le duo « Elles osent » chorégraphié par Lévy Tiérema Koama de la Compagnie Sombo dans le cadre de la 7ème édition du festival « Dialogues de corps », «Instinct acts against violence ».

En 2009, elle participe à un projet international qui se déroule en Allemagne « Signes et Sens », une chorégraphie collective réunissant des danseurs et chorégraphes burkinabés, français, nigériens, marocains et sénégalais, où elle est interprète. En 2010, l’artiste a également dansé dans « Anhumanus », pièce chorégraphique de son grand frère Aguibou Bougobali Sanou de la Compagnie Tamadia pièce qui a concouru aux 7èmes rencontres chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan Indien, «Danse l’Afrique danse ». Profitant de la montée des arts de la danse au Burkina Faso, la ligne de carrière d’Aminata commence à se dessiner. En 2010, dans le cadre du programme « Profession artiste », elle est accueillie 3 mois en résidence au Centre National de la Danse à Paris – Pantin (CND).

Elle crée alors sa toute première pièce solo, « Une Autre » qui remportera le premier prix du programme « Visas pour la création » 2011 de l’Institut Français de Paris. Ce spectacle, poignant et sensuel à la fois, aborde la condition de la femme africaine et porte le souhait de la chorégraphe de voir émerger une société dans laquelle la femme occupe la place qui lui revient.
En quelques années de carrière, Aminata, a déjà à son actif, un palmarès assez étoffé. Forte de sa notoriété et de son expérience, Aminata est à la conquête de la scène internationale avec la Compagnie Aminata Sanou-Tamadia International, créée en 2011 à Carvin dans la région Hauts de France, qui a pour but de promouvoir et valoriser la culture d’Afrique de l’Ouest et plus particulièrement celle du Burkina Faso.

EN 2013, dans le cadre du projet « Ch’mins de traverse » et en collaboration avec l’association Carvin culture, la Cie Aminata Sanou crée le spectacle DON KADI autour des danses et musiques du royaume mandingue avec la participation d’une centaine de collégiens de Carvin et ses alentours. En 2014, elle a participé à Kalunga de la chorégraphe martiniquaise Agnès DRU. En 2015, elle crée le spectacle « Les pas du silence » pour 4 danseuses, présenté au plateau découverte du célèbre Festival IN-OUT DANCE FESTIVAL à Bobo-Dioulasso. En 2016, Aminata Sanou se lance dans le projet de création de sa pièce chorégraphique pour 3 musiciens et 5 danseurs intitulée « Le Temps des Griots».

Le temps des Griots est une proposition dansée, un plaidoyer par la danse en vue d’aspirer à une société meilleure, une société d’équité et de solidarité où les droits de l’Homme seraient plus respectés. C’est une pièce chorégraphique où les artistes incarnent le griot – celui qui est l’absolu de la parole sacrée en Afrique ? – afin de dénoncer les différentes formes d’intolérance et de discrimination de notre société actuelle. La première de ce spectacle a eu lieu sur scène le vendredi 19 mai 2017 lors de la 6e édition du festival Tamadi’Arts à Carvin (France). Le Festival Tamadi’Arts « les rencontres artistiques et culturelles de Carvin », organisée par la Cie Aminata Sanou-Tamadia International est un festival pluridisciplinaire qui, en plus d’œuvrer pour le dialogue et la valorisation des arts et des cultures, se veut être un cadre de rencontres et d’échanges entre des artistes professionnels venus des quatre coins du monde. La 9e édition de ce festival aura lieu du 18 au 24 mai 2020.

Parfait Fabrice SAWADOGO

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