lun 28 avril 2025

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Dani Kouyaté, une figure d’exception au service du patrimoine burkinabè

Le choix porté sur le cinéaste et homme de culture Dani Kouyaté comme ambassadeur du patrimoine burkinabè n’est pas anodin. C’est une reconnaissance méritée pour un homme dont l’engagement artistique rime avec transmission, valorisation des traditions et rayonnement culturel.

Né dans une famille de griots, Dani Kouyaté porte en lui l’héritage des grandes épopées mandingues, qu’il a su transposer avec finesse sur les écrans et sur les scènes internationales. Fils de l’illustre griot et historien Sotigui Kouyaté, il a très tôt été imprégné des valeurs culturelles profondes de l’Afrique de l’Ouest. Son parcours académique entre Ouagadougou, Paris et Stockholm témoigne de sa capacité à conjuguer les savoirs traditionnels et les exigences contemporaines du monde artistique.

Réalisateur de films emblématiques comme Keïta ! L’Héritage du griot, Sia, le rêve du python, ou encore Soleils, Dani Kouyaté a fait du patrimoine immatériel burkinabè et africain un matériau vivant, accessible et pédagogique. En 2025, son dernier film Katanga, la danse des scorpions a été couronné par le prestigieux Étalon d’or de Yennenga au FESPACO, consacrant non seulement une œuvre cinématographique puissante, mais aussi une vision résolument enracinée dans les valeurs et récits africains. Ce long-métrage, salué par la critique et le public, explore avec profondeur les liens entre tradition, mémoire et justice sociale.

Son engagement dépasse la caméra : il est aussi metteur en scène, comédien, formateur, et porteur de projets culturels structurants. En le nommant ambassadeur du patrimoine, le Burkina Faso célèbre non seulement un parcours artistique remarquable, mais aussi une posture d’intellectuel engagé, un homme de transmission et de dialogue interculturel.

À une époque où la sauvegarde du patrimoine devient une urgence face aux menaces multiples conflits, urbanisation sauvage, perte de mémoire Dani Kouyaté incarne un espoir et une boussole. Il saura, sans nul doute, faire entendre la voix du patrimoine burkinabè sur les scènes régionales et internationales, avec l’élégance, la sagesse et la profondeur qu’on lui connaît.

Parfait Fabrice SAWADOGO

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