jeu 6 mars 2025

Suivez-nous sur les réseaux sociaux

spot_img

Dans l’objectif de Jacob P. Ouédraogo : entre passion et professionnalisme

De la passion à la profession, Jacob P. Ouédraogo s’est frayé un chemin dans le monde de la photographie. Assistant photographe au sein de la structure DTO Pictures design, il partage avec nous son parcours, ses expériences et les défis du métier.

Infos Culture Du Faso (I.C.F ): Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours en photographie ?

Jacob P Ouédraogo : Ouédraogo Palingwendé Jacob alias Jacoma Fotografie. Je suis étudiant en fin de cycle Master 2 en Communication et Management des Organisations et également photographe.

I.C.F : Depuis quand êtes-vous photographe et qu’est-ce qui vous a poussé à choisir la photographie comme métier ?

Jacob P. Ouédraogo : Mon parcours photographique a débuté en 2022 lors d’une formation en photographie organisée par DTO Pictures Design, à laquelle j’ai participé. J’ai ensuite rejoint la structure DTO Pictures Design en mi 2023. L’essence de mon choix pour la photographie, c’est d’abord une passion. J’aime être derrière l’objectif pour immortaliser des moments qui ne reviendront jamais. De plus, ayant étudié la communication, il faut savoir que communication rime avec images et vidéos. Ce sont donc des domaines complémentaires.

I.C.F : Quel est votre rôle précis en tant qu’assistant chez D.T.O et quelles sont vos principales responsabilités ?

Jacob P. Ouédraogo : En tant qu’assistant DTO pictures design, comme le nom l’indique, mon rôle est d’assister. Je seconde mon patron lors des prestations. Avant chaque mission, je vérifie le matériel nécessaire. Sur le terrain, je l’aide en tenant certains équipements et je prends en charge certaines courses pour la boîte( affaires administratives).
Être assistant DTO, c’est aussi savoir remplacer le boss pour honorer certains contrats lorsque plusieurs prestations sont programmées en même temps. Notons que mes compétences acquises me permettent aujourd’hui de sortir seul sur le terrain et de fournir un travail de qualité.

I.C.F : Quels outils et équipements utilisez-vous régulièrement dans votre travail ?

Jacob P. Ouédraogo : Tout dépend du type de prestation. Pour les simples prises de vues, nous utilisons généralement un boîtier, un ou plusieurs objectifs (en fonction du décor et des besoins), des cartes mémoires SD, plusieurs batteries et piles, un flash externe, un déclencheur, un réflecteur, un adaptateur et un ordinateur pour le post-traitement et le montage. Nous avons aussi des équipements annexes comme des trépieds, des stabilisateurs, un softbox, des fonds d’arrière-plan studio, des micros, des lampes de lumière et un gilet de sécurité caméra.

I.C.F : Pouvez-vous partager un projet photo mémorable auquel vous avez participé ?

Jacob P. Ouédraogo : J’ai eu l’honneur de faire partir et je suis toujours impliqué dans l’organisation du projet Randonnée photographique dénommée  »Photo’Or BF » initié par DTO Pictures design. Ce projet vise à valoriser le métier de la photographie au Burkina Faso, ainsi qu’à promouvoir les sites touristiques du pays en capturant des images et vidéos de ces lieux pour les exposer au grand public. Avec l’insécurité actuelle, beaucoup de gens n’ont plus l’occasion de voyager et de découvrir certains sites touristiques. En 2024, lors de la 2eme édition, nous avons immortalisé Le Musée de l’Eau à Loumbila, le Musée de la Femme de Kolgindiessé à Ziniaré. Nous avons ensuite fait une exposition photo de nos prises au rond-point de Faso Parc à Somgandé. Cela a eu un impact positif et a même surpris de nombreuses personnes, qui ignoraient l’existence de tels sites touristiques à proximité. Ce projet favorise également le réseautage entre photographes et crée un cadre d’échange avec le public. Précisons que Photo’Or BF est organisée en marge de la Journée internationale de la photographie célèbrée chaque 19 août de l’année.

I.C.F : Comment travaillez-vous avec les photographes principaux et quelle est la dynamique de l’équipe ?

Jacob P. Ouédraogo : DTO pictures design compte quelques assistants et des photographes collaborateurs. L’ambiance est bonne et nous plaçons toujours le client au centre de notre travail. Avant une prestation, nous faisons le checking du matériel à utiliser. Le matin de la prestation, nous nous assurons que celui qui doit s’occuper du travail soit prêt à temps afin d’éviter désagrément.

I.C.F : Quelles sont les compétences techniques que vous avez développées en travaillant en tant qu’assistant ?

Jacob P. Ouédraogo : Franchement, j’ai énormément appris et je continue d’apprendre avec DTO Pictures et d’autres devanciers. J’ai acquis des connaissances théoriques, car il est indispensable de maîtriser certains termes techniques pour s’en sortir lors de la pratique. Sur le terrain, j’ai évolué rapidement grâce à l’expérience des prestations régulières.

I.C.F : Quels défis rencontrez-vous dans votre métier et comment les surmontez-vous ?

Jacob P. Ouédraogo : Les défis sont nombreux. D’abord, le matériel audiovisuel coûte extrêmement cher et sa réparation l’est tout autant, d’autant plus qu’il y a très peu de réparateurs. Ensuite, Il y a aussi le non-respect des engagements de certains clients, qui annulent ou reportent à la dernière minute certains programmes. Parfois, les attentes des clients sont mal comprises : certains veulent que l’on photographie tout à un événement non stop, alors que notre mission est de capturer les moments clés, des instants particuliers remplis d’émotions. D’autres exigent leurs photos immédiatement après la prestation, en omissant le temps nécessaire pour le post-traitement. Enfin, de nombreux clients sont méfiants parce qu’ils ont déjà été déçus par d’autres photographes. Pour gérer tout cela, nous échangeons beaucoup entre collègues , il existe des groupes WhatsApp de discussion.

I.C.F : Comment gérez-vous la pression lors de séances photo importantes ?

Jacob P. Ouédraogo : La pression est normale (rires). Chaque prestation m’apprend quelque chose. Par exemple, j’ai couvert des événements du Ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme où j’ai dû photographier des autorités entourées de gardes du corps, imaginer donc un peu. C’est impressionnant, mais il faut se concentrer et livrer un travail impeccable.

I.C.F : Quelles tendances actuelles en photographie trouvez-vous les plus intéressantes ?

Jacob P. Ouédraogo : Aujourd’hui, ce qui est fascinant, c’est l’engouement croissant pour la photographie. Le métier est davantage valorisé, et de nombreux projets émergent pour mettre en avant les photographes. Voir de jeunes professionnels équipés d’appareils de dernière génération est motivant, car cela prouve que le domaine est pris au sérieux.

I.C.F : Quel conseil donneriez-vous à ceux qui souhaitent se lancer dans la photographie ?

Jacob P. Ouédraogo : Avant tout, il faut être passionné. Beaucoup de parents considèrent encore la photographie comme un choix par défaut, alors qu’il s’agit d’un métier noble qui peut être très lucratif si l’on s’y consacre pleinement. Il est crucial de se former, de faire des stages et de rejoindre une structure pour apprendre auprès des professionnels. Ensuite, il faut s’équiper convenablement, ce qui demande un investissement financier conséquent.

I.C.F : Vous avez un mot de fin pour nos lecteurs ?

Jacob P. Ouédraogo : Tout d’abord, je remercie les lecteurs du journal en ligne culturelle «Infos Culture du Faso». Ensuite, j’aimerais interpeller mes collègues photographes : organisons-nous mieux lors des événements où nous sommes nombreux sur le terrain afin de permettre à chacun de faire son travail convenable sans être gêné. Enfin, félicitations à tous les photographes pour le travail exceptionnel qu’ils réalisent chaque jour !

Prisca Relyah KABORE ( Stagiaire)

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Plus d'articles

«Mousso Fariman, Femme de Valeurs» : Le Grand Retour de Drissa Touré

Après 30 ans d'absence, Drissa Touré fait son retour...

MUSIQUE : L’AMEM reçoit l’Ambassadeur des États-Unis d’Amérique

Dans l’après-midi du dimanche 2 mars 2025, Son Excellence...

Discographie : Sœur Lucie dédicace son nouvel album Confiance en Dieu

Dans une ambiance à la fois festive et spirituelle,...

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page