Le Festival International de danse de Ouagadougou (FIDO) a ouvert ses portes le Samedi 26 Janvier 2019 à Ouagadougou.
Créer un moment de beauté, de joie et aussi de réflexion, aider à vivre et à comprendre le monde est une parenthèse qui est dédiée au public de Ouagalais, tel est l’objectif visé par le Festival international de danse de Ouagadougou qui est à sa 7e édition. C’était dans la soirée du samedi 26 Janvier. En effet, la directrice artistique du FIDO, Irène Tassembedo a déclaré que le thème de cette édition 2019 est intitulé : « Penser ses maux, danser ses mots », est important en ces temps de violences, de désarroi, de souffrance, de perte des repères et les artistes invités vont s’exprimer sur les maux vécus au quotidien.
A cette occasion, le maire de Ouagadougou, Pierre Armand Béouindé a informé que le FIDO est un temps de mettre en valeur la créativité et les traditions du Burkina Faso. Irène Tassembedo a ajouté que des maux qu’ils vont penser avec leurs mots à travers leurs corps en mouvements de danse. Quant à la directrice artistique, elle a affirmé que dans notre pays, les maux s’appellent terrorisme, violence inter-ethnique, inégalités sociales et de genre, violence de la pauvreté. Et de poursuivre que pour panser ces maux, il faut d’abord les penser : les artistes nous apportent justement leurs regards sur ces maux, quelque chose qui nous questionne, à travers leurs propres mots. Pour le maire de la commune de Ouagadougou, le festival est occasion d’affirmer l’ambition de faire de la ville de Ouagadougou, une culturopole africaine de premier plan.
Et Irène a complété : « cette année, on parlera en particulier cette année, on parlera en particulier des souffrances endurées par les jeunes filles et femmes de nos sociétés, en danger face à de multiples prédateurs, et bien insuffisamment soutenues, écoutées ou comprises » car , a-t-elle insisté, les objectifs du FIDO consiste aussi à porter la danse au-devant de publics qui ne viennent pas forcément à elle. « C’est pourquoi, nous organiserons une série d’interventions à travers la ville de Ouagadougou, dans différentes écoles et à la Prison tout au long de la semaine. », a-t-elle lancé. Par ailleurs, Armand Béouindé a souligné, la capitale du pays des hommes intègres Burkina Faso est un des centres les plus dynamiques du continent dans l’art de la danse, avec de nombreuses formations, créations et acteurs de stature internationale.
En encourageant les organisateurs du FIDO, le maire de Ouagadougou a laissé entendre que le Burkina Faso est riche en traditions dansées qui ne doivent pas disparaitre. En exprimant l’engagement de la ville de Ouagadougou pour soutenir cet événement, il a souhaité aux artistes et spectateurs, une « belle » édition du FIDO et un « beau séjour » pour les invités étrangers.
Achille ZIGANI