L’année 2021 vient de s’achever. Et sur le plan culturel, ce fut une année très mouvementée. Pour ce faire, le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) y a apporté sa modeste contribution. Par ailleurs, dans un entretien qu’il nous a accordé, le Directeur général du FDCT, Alphonse Tougouma, est revenu sur les actions menées par sa structure, ses perspectives et a par ricochet présenté ses voeux pour le nouvel an.
Faire des industries culturelles et touristiques un élément majeur de la production de la richesse nationale, telle est la mission principale assignée au FDCT. Et pour ce qui est de l’année 2021, elle a été beaucoup productive du point de vue culturel. A en croire le premier responsable du FDCT, Alphonse Tougouma, cela est tout à fait normal que le redémarrage soit tout aussi animé à cause de l’année covid-19. A cet effet, le FDCT n’est pas resté en marge de cette relance des activités.
De l’avis de monsieur Tougouma, le FDCT a procédé au lancement de 74 projets, cofinancés avec le partenaire de la structure, l’Union Européenne. Aussi, un appel à projets en trois lots selon lui, a été lancé tout récemment. A ce propos, plus de 400 projets ont été reccueillis par le FDCT, en attente de dépouillement selon ses propos. « Nous avons également continué nos activités traditionnelles, ce qui résulte au fait que nous ayons soutenu une quinzaine de projets en matière de prêts qui avoisine entre 15 et 50.000.000 FCFA. Indépendamment de cela, nous avons soutenu un certain nombre de projets qui apparaissaient comme des projets phares où le Burkina devait apporter sa contribution. Ce sont notamment le projet porté par l’association SITALA qui a fait quatre mois en Bretagne dont j’ai moi-même eu l’occasion de participer à la clôture du mois du Burkina; un autre projet qui a permis de réaliser un festival important en Allemagne, et sa particularité est que deux artistes vont tourner en Europe durant près de quatre mois, etc », a-t-il expliqué.
Mais ce qui est important pour le FDCT cette année, selon monsieur Tougouma, c’est que la direction a lancé une évaluation de ses actions. De ses dires, il y’a un audit qui est commandité actuellement par un partenaire du FDCT; il y’a aussi la réalisation d’une étude toujours en cours sur l’accès aux marchés des produits culturels burkinabè. Du reste, monsieur le Directeur général a fait savoir que les projets avec l’Union Européenne s’élèvent à près de 1.300.000.000 FCFA et les appels à projets quant à eux s’élèvent à 550.000.000 FCFA. Structurellement selon lui, le budget global s’élève à près de 2.000.000.000 FCFA durant l’année 2021.
Qu’à cela ne tienne, monsieur Tougouma estime que le FDCT a de plus en plus la confiance d’un certain nombre de partenaires, foi de quoi il tient à rassurer que cela fait beaucoup de plus de travail, et que le FDCT essaie de son mieux d’être à la hauteur des attentes. « Pour l’année 2021, nous sommes à près de 10% de satisfaction des besoins de sollicitations, surtout au niveau des prêts. Et nous comptons bien-sûr améliorer davantage cela. Aussi, nous aurions voulu que notre projet sur les sources pérennes du FDCT aboutisse mais malheureusement ce n’est pour le moment pas le cas. Il faut dire que c’est un projet qui nous fait rêver de 10 milliards FCFA par an pour financer la culture. A ce propos, nous avons bon espoir qu’en 2022, les lignes bougeront », a-t-il laissé entendre.
Parlant perspectives pour 2022, le Directeur général a soutenu que le FDCT compte démarrer en grande pompe avec le lancement du deuxième appel à projets de l’Union Européenne qui portera sur près de 2 milliards FCFA de financement. Il concernera les entreprises et les associations. Aussi, il y’aura le dépouillement des appels à projets ultérieurement lancés. L’une des grandes perspectives du FDCT sera le lancement de l’antenne régionale du Fonds dans les Hauts-Bassins. A cela s’ajoute le lancement d’un appel à projets spécifique pour cette même région. Ce sont là les grands chantiers qui attendent le FDCT, selon son premier responsable.
Et à l’orée de l’année de 2022, monsieur Tougouma a tenu à réitéré la solidarité de sa direction à l’ensemble des acteurs culturels. « C’est vrai qu’il y a eu un redémarrage des activités mais la situation ne leur est pas favorable, dû au fait de la situation sanitaire et sécuritaire. Pour ce faire, mes vœux sont que 2022 soit une année de relance socio-économique et culturelle des différentes activités. C’est de souhaiter tout naturellement que la sécurité revienne au Burkina afin que nous puissions vaquer à nos occupations. Bonne et heureuse année à tous », a-t-il conclu.
Boukari OUEDRAOGO