Une équipe de « Infos Culture du Faso » est allée à la rencontre de Babenda Chic-Choc du groupe génération 2000. L’entretien a eu lieu ce jeudi 14 mai 2020 à Ouagadougou. Il s’est agi de s’enquérir de l’impact du COVID-19 sur les activités du groupe et de recueillir son appréciation sur le journal « Infos Culture du Faso ». Ci-dessous l’entretien que nous a accordé Babenda Chic-Choc ou Johny Johny, Bayilli Jean Aimé, de son vrai nom à l’état civil, par ailleurs, membre fondateur du groupe génération 2000.
ICF : Babenda… ! Le groupe génération 2000 fête en ce moment ses 30 ans de carrière. Quel est l’impact du Covid-19 sur vos activités ?
Babenda: Je pense que la première mesure qui consiste à ne pas s’attrouper en un grand nombre, nous a frappé de plein fouet. Il faut avouer qu’avant la covid-19, nous rencontrions déjà quelques soucis avec le terrorisme. Chaque fois qu’il y a un problème, quelque part au Burkina, un deuil national était décrété. Du coup, cela affectait nos activités. Et la covid-19 est venue tout empirer. Mais pour nous, l’essentiel est que nous nous battions tous, pour que cette maladie soit à jamais éradiquée. Car, elle fait des victimes et la situation a un impact négatif sur notre travail. Aujourd’hui on ne peut plus travailler. Plus de regroupement, plus de spectacles dans les salles. Plus de mariages, plus de formation dans les universités (parce qu’il faut noter que je donne des formations dans les universités). Les universités sont fermées, les écoles secondaires et primaires le sont également, donc plus d’activités. Cela a vraiment un impact négatif sur nos activités actuellement.
ICF: Après cette crise sanitaire, comptez vous continuer la tournée ou la suite sera annulée?
Babenda:Tout d’abord, on avait déjà programmé deux dates pour Ouagadougou qui ont été annulées à cause des mesures prises par le gouvernement. Nous avons essayé de prolonger jusqu’au mois d’octobre. C’est un événement dédié aux enfants et aux adultes. Donc, l’activité sera prolongée jusqu’au mois d’octobre et nous prions que la covid-19 quitte non seulement nos territoires, mais aussi, le monde entier pour que les gens retrouvent la santé. Nous avons encore Garango, Tenkodogo, Begedo, Fada et Ouagadougou. D’ici la fin de l’année, avant les élections sûrement. Les élections sont prévues au mois de Novembre. Nous verrons d’ici là, dans quelle mesure offrir tous les spectacles.. Et en finir avec les 30 ans de génération 2000 !
ICF: Connaissez-vous Infos Culture du Faso?
Babenda: Oui bien-sûr ! Nous avons maints fois travaillé ensemble. C’est un journal en ligne que j’aime beaucoup pour la simple et unique raison que je l’ai toujours dit, qu’il faut que la jeunesse se lève, il faut que la jeunesse se batte. Le directeur de IFC est un jeune que j’ai connu depuis le début de son journal et qui se bat au quotidien. Je pense que j’ai eu les services de cet organe de presse en ligne. Et c’était bien, parce que le Directeur est un jeune qui comprend et nous le comprenions aussi. Je suis fier de voir que, jusqu’à présent il tient le coup. Je lance un appel à la jeunesse . Constamment couchée, en train de prendre le thé, et se plaignant qu’ « il y a pas de travail ». Mais toi, jeune, qu’est-ce que tu fait pour avoir une entrée d’argent ? C’est là, la question… Et moi je félicite vraiment cet organe de presse.
ICF: Avez-vous déjà lu des articles du journal Infos Culture du Faso?
Babenda: Oui ! En tant qu’artiste, dès qu’il publie quelque chose sur les réseaux sociaux, je lis, histoire de voir ce dont il s’agit. Le Journal a couvert Mon activité des vacances, « camps vacances humour » et même les 30 ans du groupe. Donc je suis ses écrits.
ICF: Lesquels?
Babenda: C’est beaucoup parce que je lis fréquemment.
ICF: Que pensez-vous de Infos culture du Faso?
Babenda: C’est un bon organe de presse que je cautionne comme je l’ai dit. C’est un journal crédible qui mérite d’être suivi.
ICF: Qu’attendez-vous de du journal culturel Infos Culture du Faso?
Babenda: Ce que j’attendais est déjà en train d’être fait. Car je vois qu’il a tendu la perche à des jeunes en leur offrant des stages. C’est une bonne chose. Parce que si tu tiens à manger seul, il n’y aura pas de pérennisation dans ton travail. C’est pourquoi, quand je vois qu’il y a cette jeunesse qui vient faire des stages, c’est pour dire qu’il a de belles initiative à court et à long terme et c’est comme cela que ce journal, même à 100 ans ou 200 ans on en parlera toujours. Il ne suffit pas de venir faire un feu de paille et partir. S’il recrute des stagiaires, cela veut dire qu’il a une vision lointaine. Et mon souhait le plus cher est que le ministère de la communication l’accompagne parce que c’est un journal en ligne qui est suivi.
ICF: Êtes-vous prêts à contacter Infos Culture du Faso » si toutefois vous avez un événement d’envergure?
Babenda: Le Journal a toujours été associé aux évènements que nous organisons.
ICF: Quelles sont vos suggestions pour plus de performance et de satisfaction de la part de info culture du Faso?
Babenda: Comme c’est un journal culturel, c’est de toujours aller tout droit vers les événements culturels. Ce que je suggère, c’est de prioriser le Burkina. Par contre, il ne faut pas s’intéresser uniquement à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Il faut aussi qu’il ait des correspondants un peu partout dans toutes les provinces. Que, s’il y a des festivals à Dori, à Gnangologo, à Fada qu’il puisse en diffuser l’information. Il ne faudrait pas en faire un journal régional, mais national d’abord, et ensuite œuvrer pour qu’il s’étende à l’international.
ICF: Sur une échelle de 1 à 10, combien donneriez-vous à Infos Culture du Faso?
Babenda: Je donnerai 8.
Interview réalisé par Pelagie Wendpouiré Ilboudo (stagiaire)
