Le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA), dans son rôle primordial de garant de la gestion collective du droit d’auteur et des droits voisins au Burkina Faso, se donne tous les moyens adéquats, dans le processus de protection des œuvres de l’esprit de ses membres. Pour ce faire, le stickage des œuvres reste l’un de ces moyens. Quel avantage pour le créateur ? Le chef du service exploitation, Mohamed Lamine Ouédraogo, nous en dit plus.
Le service exploitation fait partie des différents services de la Direction Réseau Clientèle (DRC) qui est, elle, une direction du BBDA qui s’occupe de la question des collectes. En un mot, tout ce qui relève des redevances des droits d’auteur. Et comme le prévoit la loi 048/AN du 12 novembre 2019 portant protection de la propriété littéraire et artistique, toute œuvre de l’esprit exploitée est soumise à un paiement de droit d’auteur. Et pour garantir une meilleure protection, selon le chef de service exploitation, Mohamed Lamine Ouédraogo, le BBDA se doit de se donner tous les moyens possibles, à l’image du stickage des œuvres.
Cependant, à en croire Monsieur Ouédraogo, le stickage des œuvres, c’est l’apposition des hologrammes sur les supports audiovisuels. Pour lui, c’est un mécanisme qui consiste non seulement à contribuer à la protection des œuvres, mais également à maintenir une relation de confiance entre le BBDA et ses membres. « Le stickage des œuvres reproduites mécaniquement permet surtout d’avoir des droits. Aussi, cela permet d’identifier les œuvres contrefaites des œuvres protégées, mais également aide le créateur à suivre le nombre de ses œuvres reproduites », foi de Mohamed Lamine Ouédraogo
« Lorsque le créateur adhère et par conséquent confie ses œuvres au BBDA, il y’a des supports qu’il doit faire reproduire en plusieurs exemplaires. En effet, lorsqu’il confie l’édition de ses œuvres à un producteur, ce dernier avant de le faire, doit obtenir une autorisation au BBDA qui gère désormais les droits du créateur. Et ce processus consiste à ce que le producteur vienne s’assurer si l’œuvre fait partie du répertoire du BBDA, à la suite de laquelle, le service de la documentation lui délivre un visa de vérification. Ce qui lui permet de revenir vers nous pour l’apposition des hologrammes sur les œuvres. Et ce processus est dit normal », a fait savoir le chef de service exploitation du BBDA.
D’autre part, Monsieur Ouédraogo estime que le BBDA a travaillé également à simplifier le processus. Ce qui permet au producteur de reproduire avant de venir faire la demande pour l’apposition des hologrammes, appelés stickers. De ce qui ressort de ses propos, les supports concernés sont les Disc compacts (CD), les clés USB.
Par ailleurs, un tel processus n’est pas sans difficultés. Et selon le chef du service exploitation, l’autorisation pour l’apposition des hologrammes n’est délivrée qu’au producteur des œuvres, même si pour une question d’assouplissement, une procuration de la part du producteur est recevable. Mais malheureusement, à l’en croire, certains créateurs se présentent eux-mêmes pour l’obtention d’autorisation pour l’apposition. Pour l’heure, Monsieur Ouédraogo, précise que le BBDA est à la phase de sensibilisation. « Passé, cette étape, le BBDA procédera à une application stricte et rigide de la loi, en ce sens que c’est un engagement, une responsabilité », a-t-il soutenu, avant d’indiquer que les portes du BBDA restent ouvertes aux créateurs et producteurs pour d’éventuels besoins d’informations sur le processus de stickage.
Boukari OUÉDRAOGO