L’univers culturel burkinabè regorge d’énormes talents. Des personnes aux potentiels inouïs, qui rêvent toutes de se faire une place au soleil. Et parmi elles, nous notons Syntyche, une choriste avertie, qui donne de sa voix à plusieurs artistes du pays des hommes intègres et même de l’étranger. Avec elle, nous en avons parlé au cours d’un entretien. Lisez plutôt.
De nationalité burkinabè, Zouda Syntyche, est une étudiante en gestion de projets. Passionnée de musique, elle décide, malgré le calendrier chargé des études, de s’investir pleinement dans son art. « Je suis choriste parce que déjà la musique c’est une passion pour moi. D’aucuns se demanderont pourquoi ne pas aller à la fonction d’artiste en même temps, mais moi je vois la fonction de choriste comme une école, un enseignement, une formation pour atteindre ce que je recherche ».
Une fonction pas très aisée selon elle. Et elle l’explique en ces termes : « je rencontre quelques problèmes souvent minimisés par les artistes. Ce sont des cachets vraiment pas catholiques que nous recevons, il y’a aussi souvent le fait que d’autres musiciens ne veulent pas avoir le même cachet que nous, pour une raison que j’ignore toujours puisque nous bossons les mêmes sons avec l’instrument que chacun dispose. Il y a aussi des cas où nous rentrons à la maison sans cachet pourtant vous savez bien que les scènes lives finissent tard ou je dirai très tard, donc sacrifier sa vie pour rentrer bredouille c’est pas facile ».
À son actif plusieurs scènes et collaborations avec des artistes de renoms internationaux tels que Tiken Jah, Betsaleel, Mariah Bissongo, Ismo vitalo, Abou, Sadik, Limachel, Kezy, Miss Tanya, Smokey (studio), Zongo Maréchal (studio), pour ne citer que ceux-là, elle affirme ne pas compter s’arrêter là. « J’atteindrai mes objectifs », précise l’artiste. En tant qu’actrice de la culture, elle n’a pas manqué de donner son avis quant au remaniement à la tête du Ministère de la culture, des arts et du tourisme.
« Pour ma part, je dirais que le bilan de l’ex ministre était plus tôt mitigé. C’était une personne franche, sincère mais mal entourée et comme il était un politicien, il devait agir dans l’intérêt du parti. Concernant la nouvelle, personnellement je ne la connais pas. Mais nous osons espérer voir des actions pouvant mettre la famille culturelle dans de bonnes conditions », a-t-elle laissé entendre. Pour l’heure, elle précise que son actualité est marquée par l’enregistrement de voix en studio pour certains artistes. En ce qui concerne ses vœux pour cette nouvelle année, elle le fait savoir en ces termes: « Je prie que Dieu continue de bénir le Burkina Faso. Qu’il nous apporte la paix, la santé, la tranquillité et la cohésion sociale ».
Asmaho ZOUNGRANA.
