jeu 28 mars 2024

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ENTRETIEN : « La femme artiste est comme toute autre femme », ZAARA, artiste musicienne burkinabè

Commencée très jeune à fréquenter le milieu artistique à travers la danse traditionnelle, Azara Ouédraogo, connue sous le pseudonyme de ZAARA fait aujourd’hui son petit bonhomme de chemin dans la sphère musicale burkinabè. Une carrière d’ailleurs auréolée d’un album de six titres, sorti en 2018, et qui laisse transparaître tout le talent de cette jeune talentueuse de la musique tradi-moderne. Invitée dans les locaux de notre rédaction, dans la soirée du mardi 10 Aout dernier, cette artiste chanteuse a accepté, sans langue de bois, de se livrer à nos questions concernant sa jeune carrière. Lisez plutôt.

Infos Culture du Faso (ICF) : Pouvez-vous, vous présenter à nos lecteurs ?

Zaara (Z) : Je suis Azara Ouédraogo à l’état civil et ZAARA comme nom de scène.

(ICF) : Vos parents sont chansonniers, est-ce cela qui vous a motivé à rentrer dans le showbiz burkinabè ou une passion que vous avez depuis ?

(Z) : C’était une passion depuis l’enfance et j’ai commencé d’abord en tant que danseuse pendant plusieurs années. Ensuite, j’ai fait une longue pause et revenir dans le milieu artistique en tant que chanteuse.

(ICF) : Comment êtes-vous passée de danseuse à chanteuse ?

(Z) : J’ai commencé à danser quand j’avais dix ans dans une troupe de danse traditionnelle dans le quartier. On a eu à participer à plusieurs concours où j’ai été d’ailleurs lauréate trois fois. Les danses étaient des danses purement traditionnelles telles que le « Salou » et le « Tchjègba ». C’est de là j’ai été initiée à la chanson.

(ICF) : Pourquoi chantez-vous du tradi-moderne en lieu et place de la musique urbaine comme le font la plupart des jeunes artistes ?

(Z) : J’ai préféré chanter le tradi-moderne parce que je me sentais mieux dans ce registre. Je suis issue d’une famille mossi donc j’ai ainsi décidé de valoriser ma langue en faisant du tradi-moderne. C’est bien vrai qu’en langue on peut varier de registre mais j’ai préféré le tradi-moderne, notamment le Warba. Je pourrai bien chanter autrement mais je vais m’en tenir à cela d’abord. Je précise que j’ai un album de six titres sorti en 2018.

(ICF) : Parlez-nous un peu de ce clip sorti le 04 Août dernier.

(Z) : Le titre de la chanson c’est « Lebg waabo », chanté en Warba. C’est un single de soutien aux braves soldats qui sont au front pour que nous puissions vivre dans la quiétude. Ce single invite la population sans exception à soutenir moralement ou financièrement ces personnes qui combattent pour nous à leur risque et péril.

(ICF) : Avez-vous prévu des concerts?

(Z) : Oui bien sûr. J’ai déjà programmé des concerts pour Kaya et Bobo-Dioulasso. Déjà dans la semaine du 16 Août je serai du coté de Kaya et le 25 Août 2021 du coté de Bobo-Dioulasso. Et ensuite aussi à Koudougou etc.

(ICF) : Comment se porte votre carrière musicale ?

(Z) : Je suis vraiment satisfaite. En 2 ans de carrière déjà, je trouve que le bilan est satisfaisant pour moi. Je remercie tous ceux qui me soutiennent de jour comme de nuit. En ce qui me concerne, pour l’instant je dirai que ça va.

(ICF) : Quel est votre point de vue sur les préjugés faits à l’égard des musiciennes, notamment celles du Burkina Faso ?

(Z) : Une femme artiste est comme toute autre femme. C’est juste que chacune a choisi la voie dans laquelle elle peut retrouver son bonheur. Personnellement je suis femme et je me bat comme je peux….du moins je n’ai pas de problème. Dans la vie, on doit faire seulement ce qui nous plait et aussi croire en nous. Moi Zaara, je ne suis pas dans ce milieu parce-qu’il y a un homme qui me manque. Être artiste, c’est aussi avoir une bonne image. Je suis dans le milieu, je sais ce je que je traverse et aussi ce que je vis. C’est à toi de savoir ce que tu veux. Si tu es venue pour chanter, tu vas chanter et si tu es là aussi pour autre chose, tu auras gain de cause.

(ICF) : Faites-vous autres chose en dehors de la musique vu que vous avez reçu une formation en hôtellerie ?

(Z) : En dehors de la musique, j’entreprends. J’ai mis le métier d’hôtellerie en stand-by pour le moment afin de me consacrer à des activités parallèles et la musique.

(ICF) : Votre dernier mot pour nos lecteurs ?

(Z) : Je voudrais tout simplement dire merci à Infos Culture du Faso, merci à tous ceux qui me soutiennent. Un grand merci à ceux-là qui croient en moi. À travers ma voix, j’ai décidé de chanter pour les forces de défenses et de sécurité et aussi que tout un chacun se mette en prière afin que la paix et la stabilité revienne dans le pays.

Découvrez et consommez le clip-vidéo « Lebg waabo » de l’artiste via le lien 👇👇👇👇
https://youtu.be/GLj-ybk6h-o

Ahoua KIENDREBEOGO (stagiaire)

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